Des Philippins quittent Tacloban après que le typhon Haiyan ait détruit leurs maisons. © Reuters

Les catastrophes naturelles ont provoqué trois fois plus de déplacés que les guerres

Le Vif

Les catastrophes naturelles ont provoqué le déplacement de 21,9 millions de personnes dans le monde l’an dernier, trois fois plus que le nombre de personnes chassées par les conflits, révèle un rapport mercredi.

Publié avant le sommet de l’ONU sur le climat le 23 septembre à New York, le rapport de l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) tire la sonnette d’alarme, affirmant que le nombre de déplacés risque d’augmenter pour cause de croissance démographique et de réchauffement climatique.

« Au vu du nombre croissant de personnes vivant et travaillant dans des zones à risque, cette tendance à la hausse va se poursuivre et devrait être exacerbée à l’avenir par les effets du changement climatique », a déclaré Jan Egeland, secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), dont émane l’IDMC.

La population de l’Afrique étant appelée à doubler d’ici à 2050, c’est sur ce continent que le phénomène risque le plus de s’aggraver, selon l’IDMC.

L’an dernier, l’Asie a une nouvelle fois été le continent le plus touché, avec 19 millions de déplacés, soit 87% du total mondial.

Aux Philippines, le seul typhon Haiyan qui s’est abattu en novembre a déplacé près de 4,1 millions de personnes — en plus des 8.000 morts ou disparus –, plus que sur l’ensemble des autres continents réunis. Un autre typhon, Trami, y avait déjà provoqué le déplacement de plus de 1,7 million de personnes quelques mois auparavant.

Le phénomène touche généralement les pays en développement, où ont eu lieu plus de 85% des déplacements.

De 2008 à 2013, ce sont quelque 164,9 millions de personnes qui ont été déplacées par les phénomènes météorologiques extrêmes, les inondations et les séismes, ressort-il du rapport.

La question devrait être soulevée la semaine prochaine lors du sommet sur le climat, convoqué par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, dans l’espoir de préparer la prochaine grande conférence mondiale, prévue à Paris en 2015.

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