La ville de Bamako.

Le Mali « exige » de Macron d’en finir avec « sa posture néocoloniale »

Le Vif

La junte au pouvoir au Mali a « exigé » dimanche du président français Emmanuel Macron qu’il en finisse avec « sa posture néo-coloniale » et taise ses critiques contre l’armée malienne, l’accusant d’attiser les haines ethniques.

« Le gouvernement de transition exige du président Macron d’abandonner définitivement sa posture néo-coloniale, paternaliste et condescendante pour comprendre que nul ne peut aimer le Mali mieux que les Maliens », a déclaré à la télévision publique le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga.

   M. Maïga réagissait aux propos tenus jeudi à Bissau par M. Macron. Évoquant le Mali, confronté à une grave crise sécuritaire et théâtre de deux coups d’Etat militaires en 2020 et 2021, M. Macron a estimé que la responsabilité des Etats ouest-africains était d’oeuvrer pour que « le peuple malien puisse (…) exprimer sa souveraineté populaire » et « bâtir le cadre de stabilité » permettant de « lutter efficacement contre les groupes terroristes ».

   « Puisque force est de constater que les choix faits par la junte malienne aujourd’hui et sa complicité de fait avec la milice Wagner sont particulièrement inefficaces pour lutter contre le terrorisme, ça n’est d’ailleurs plus leur objectif et c’est ce qui a présidé à notre choix de quitter le sol malien », a-t-il ajouté.

   Bamako a toujours réfuté avoir fait appel au groupe paramilitaire russe Wagner, présent au Mali sur une « base commerciale » selon la Russie.

   Les relations entre Paris et Bamako se sont fortement dégradées depuis un an. Après neuf ans de présence militaire au Mali, via l’opération Serval puis Barkhane, la France a été poussée vers la sortie par les autorités militaires maliennes, six mois après l’arrivée des paramilitaires du groupe Wagner.

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