L’accord de libre échange UE-Canada (Ceta) pourrait être le « dernier accord commercial » de l’UE en cas d’échec, a affirmé jeudi le président du Conseil européen, Donald Tusk, en enjoignant la Belgique à donner son feu vert à ce traité d’ici vendredi.
« Je crains que le Ceta ne puisse être notre dernier accord de libre échange », a déclaré M. Tusk en arrivant à un sommet européen des 28 à Bruxelles.
« J’espère que la Belgique prouvera une fois encore qu’elle est une vraie championne en matière de compromis et que nous parviendrons vendredi à avoir un accord pavant la voie au Ceta », a-t-il ajouté.
« A proprement parler, le problème va bien au delà du Ceta », a-t-il averti, s’inquiétant de voir qu’une partie de la population européenne ne paraisse pas convaincue de l’intérêt d’accords commerciaux.
Ce blocage soulève en effet des interrogations sur la capacité des 28 à négocier des traités commerciaux avec des pays comme les Etats-Unis ou le Japon.
Pour l’instant, la Wallonie, la région francophone du sud de la Belgique (3,6 millions d’habitants), dont l’aval est indispensable à la signature du Ceta par l’UE, refuse toujours d’approuver le traité négocié pendant sept ans avec Ottawa.
La Commission a donné à la Belgique jusqu’à vendredi, second jour du sommet européen de Bruxelles, pour qu’elle s’aligne sur les 27 autres pays de l’UE.