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La Pologne prend la présidence de l’UE le 1er juillet

Succédant à la Hongrie, la Pologne reprend le flambeau de la présidence de l’Union Européenne le 1er juillet, dans un contexte de crise financière, économique et politique inédit.

Avec 38 millions d’habitants, la Pologne est de loin le plus grand des pays de l’ancien bloc communiste à avoir rejoint l’Union Européenne en 2004, quinze ans après la chute du mur de Berlin. Elle sera le quatrième pays ex-communiste à assurer la présidence de l’UE.

Poursuivre l’élargissement vers l’Est

Dans un objectif de croissance économique, l’élargissement du territoire européen se poursuivra et les collaborations commerciales avec ses pays voisins se multiplieront. Les nouvelles adhésions concernent la Croatie, la Turquie et l’Islande. Du côté des Balkans occidentaux, leurs aspirations européennes seront encouragées. « Dans plusieurs capitales européennes, l’atmosphère n’est pas spécialement enthousiaste pour l’élargissement de l’UE, mais la présidence polonaise aura pour but de mener à bon terme le traité d’adhésion », a assuré le premier ministre polonais Donald Tusk.

Selon Mikolaj Dowgielewicz, secrétaire d’Etat polonais aux Affaires européennes, « l’un des événements les plus importants de la présidence polonaise sera le sommet du Partenariat oriental fin septembre ». Lancé par l’UE en mai 2009 à Prague, le Partenariat oriental vise à renforcer les relations économiques et politiques avec six pays de l’ex-URSS (Ukraine, Moldavie, Bélarus, Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie). Cette démarche d’intégration devrait permettre au marché intérieur européen de gagner des millions de nouveaux consommateurs, ainsi que d’alourdir son poids sur la sphère géopolitique mondiale.

Soutenir les évolutions démocratiques

Les changements de régime en cours dans le monde arabe obligent l’Europe à vouer une extrême attention à ces transitions politiques. Elle entend accompagner les peuples dans leur soif de liberté. La Pologne veillera ainsi au respect des droits fondamentaux, à l’instauration d’une justice indépendante, à encourager leur croissance économique, et luttera contre la corruption qui gangrène ces pays. De la sorte, la Biélorussie devra respecter les règles démocratiques si elle tient à coopérer avec l’Occident sur le plan économique.

L’idée d’une Fondation européenne pour la démocratie a été lancée par Varsovie, afin de faciliter les processus de transition démocratique, notamment en Afrique du Nord.

Forte de ces objectifs communément fixés par les Etats européens, la Pologne va devoir, dès vendredi, prouver sa capacité d’action.

Mathilde Perrin (stg)

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