La personne qui a posé la bombe dans la rue d’Istiklal dimanche à Istanbul, faisant au moins six morts dans cette artère commerçante, a été arrêtée, a annoncé le ministre de l’Intérieur Soumeylan Soylu à l’agence officielle Anadolu. La jeune femme interpellée et accusée d’avoir posé la bombe qui a fait six morts dimanche à Istanbul est de nationalité syrienne et a reconnu les faits, a annoncé lundi la police turque citée par des médias locaux.
Le président Recep Tayip Erdogan et son vice-président, Fuat Oktay, avaient auparavant indiqué qu’une « femme » était responsable de cet attentat, ce que n’a pas immédiatement précisé M. Soylu lundi matin.
22 personnes arrêtées, les autorités turques désignent les Kurdes du PKK
Le ministre de l’Intérieur turc Suleyman Soylu a accusé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour l’attentat qui a fait au moins six morts dimanche dans l’artère commerçante d’Istiklal, à Istanbul, et a annoncé l’arrestation d’une vingtaine de suspects, dont un qui aurait placé la bombe.
« La personne qui a déposé la bombe a été arrêtée. (…) D’après nos conclusions, l’organisation terroriste PKK est responsable » de l’attentat, a affirmé M. Soylu dans une déclaration nocturne, relayée par l’agence officielle Anadolu et les télévisions locales.
La jeune femme interpellée et accusée d’avoir posé la bombe qui a fait six morts dimanche à Istanbul est de nationalité syrienne et a reconnu les faits, a annoncé lundi la police turque citée par des médias locaux. Selon la police, elle a reconnu avoir agi « sur ordre du Parti des travailleurs du Kurdistan » (PKK) et a reçu des directives en ce sens à Kobané, dans le Nord-Est de la Syrie.
La jeune femme a été interpellée avec plusieurs autres suspects dans un appartement à Kucukcekmece, dans la banlieue d’Istanbul. Selon le ministre turc de l’Intérieur Süleyman Soylu, la suspecte s’apprêtait à « fuir en Grèce ». M. Soylu, qui s’est de nouveau rendu sur les lieux du carnage lundi, a annoncé que 46 personnes ont été arrêtées désormais, au lendemain de cet attentat qui a frappé la rue Istiklal, l’une des artères les plus fréquentées d’Istanbul, en plein après-midi dimanche.
21 autres suspects ont aussi été arrêtés, a-t-il ajouté.
Le ministre a aussi accusé les forces kurdes qui contrôlent la majeure partie du nord-est de la Syrie, qu’Ankara considère comme terroristes, d’être derrière l’attentat.
« Nous estimons que l’ordre de l’attentat a été donné de Kobané », a-t-il ajouté.
Ville restée célèbre pour la bataille qui, en 2015, a permis aux forces kurdes de repousser le groupe Etat islamique, Kobané est contrôlée par les Forces démocratiques syriennes (FDS) dont les Unités de protection du peuple (YPG), alliées au PKK, sont une composante majeure.
L’attentat, qui n’a pas été revendiqué, a fait six morts et 81 blessés dont la moitié ont dû être hospitalisés. Parmi les victimes, toutes des citoyens turcs, figurent une fille de 9 ans et une autre de 15 ans.
L’attentat est survenu en pleine après-midi dans la rue piétonne ultra-populaire d’Istiklal le dimanche, qu’arpentent les Stambouliotes et les touristes.
Fermé immédiatement après l’attentat, l’accès à la rue est de nouveau autorisé lundi matin, ont rapporté les médias turcs.
M. Soylu n’a pas précisé les conditions dans lesquelles la « personne » suspectée a été arrêtée, ni s’il s’agit d’une « femme » comme l’avaient affirmé dimanche soir le président Recep Tayyip Erdogan puis son vice-président Fuat Oktay.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara mais aussi par ses alliés occidentaux dont les Etats-Unis et l’Union européenne, est en lutte armée contre le gouvernement turc depuis le milieu des années 80. Il a été souvent été rendu responsable par le passé d’attentats sanglants sur le sol turc.