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La liste noire de Bill et Hillary Clinton

Anthony Planus
Anthony Planus Journaliste

Il ne fait pas bon trahir les époux Clinton. Le couple tiendrait une liste noire de ses alliés et ennemis politiques, classés selon une échelle de 1 à 7: 1 pour les amis les plus sûrs, 7 pour les adversaires les plus acharnés…

Dans son livre à paraître le 11 février aux USA, HRC [Hillary Rodham Clinton]: State secrets and the rebirth of Hillary Clinton, le journaliste américain Jonathan Allen dévoile que le couple Clinton tient une liste noire de ceux qui, en 2008, ont choisi de soutenir Barack Obama lors des primaires démocrates, et ceux qui sont restés fidèles à Hillary Clinton.

Dans un article paru sur Politico et relayé par Slate.fr, Allen explique que sur cette liste noire, les politiques sont classés selon une échelle de 1 à 7: 1 pour les alliés les plus sûrs, 7 pour les ennemis les plus acharnés.

Si la constitution d’une liste noire n’a rien d’exceptionnel dans les milieux politiques, celle des Clinton est spécifique. « La différence est que les Clinton, à cause de leur popularité et des positions qu’ils ont occupées, ont plus de pouvoir pour récompenser et punir que n’importe qui d’autre dans la politique moderne », rappelle le journaliste. Il est vrai que Bill Clinton, président des États-Unis pendant huit ans, siège dans de nombreux conseils d’administration et gère la puissante Fondation Clinton, tandis qu’Hillary Clinton, secrétaire d’État jusqu’en 2013, pourrait bien se lancer dans la course aux présidentielles en 2016.

Qui figure sur la liste ?

Parmi les démocrates qui figurent sur la liste noire des Clinton dans la catégorie 7, Jonathan Allen en cite plusieurs dans l’article paru sur Politico dont l’actuel secrétaire d’État John Kerry et la sénatrice Claire McCaskill.

Kerry, qui a déclaré lors des primaires de 2008: « qui mieux que Barack Obama pourra apporter une nouvelle crédibilité au rôle des États-Unis dans le monde, et nous aider à restaurer notre autorité morale ? »

Et McCaskill, qui a été la première sénatrice à soutenir Obama en 2008 et a déclaré à propos de Bill: « il a été un grand Président, mais je ne veux pas voir ma fille à côté de lui. »

« La haine est un mot trop faible pour qualifier les sentiments qu’éprouve toujours le cercle resté fidèle à Hillary pour McCaskill », conclut Jonathan Allen.

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