La fermeture par Israël de bureaux d’ONG palestiniennes préoccupe neuf pays européens

Le Vif

Neuf pays européens, dont l’Allemagne, la France et l’Italie, se disent vendredi « profondément préoccupés » par la fermeture par l’armée israélienne des bureaux de plusieurs ONG palestiniennes basées en Cisjordanie occupée et accusées de « terrorisme » par l’Etat hébreu.

« Nous sommes profondément préoccupés par les raids qui ont eu lieu dans la matinée du 18 août, dans le cadre d’une réduction inquiétante de l’espace de la société civile » dans ce territoire, écrivent dans un communiqué commun les porte-parole des ministères des Affaires étrangères de ces neuf pays. « Ces actions ne sont pas acceptables », jugent-ils.

Outre l’Allemagne, la France et l’Italie figurent l’Espagne, les Pays-Bas, la Suède, la Belgique, l’Irlande et le Danemark.

L’armée israélienne a mené jeudi matin des perquisitions et fermé les bureaux de sept ONG à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Il s’agit de six ONG désignées « terroristes » en 2021 et de l’organisation Health Work Committee aussi liée selon Israël au FPLP, un mouvement palestinien d’obédience marxiste doté d’une branche armée.

« Une société civile libre et forte est indispensable pour promouvoir les valeurs démocratiques et pour une solution à deux Etats », soulignent les neuf pays européens. Ils rappellent qu' »aucune information substantielle n’a été reçue d’Israël qui justifierait la révision de notre politique envers les six ONG palestiniennes sur la base de la décision israélienne de désigner ces ONG comme des +organisations terroristes+ ». « Si des preuves convaincantes du contraire étaient apportées, nous agirions en conséquence », assurent-ils.

Le gouvernement israélien avait annoncé en octobre 2021 avoir placé sur sa liste des « organisations terroristes » six ONG palestiniennes liées selon lui au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une décision fustigée par des organisations de défense des droits humains. Ces organisations ont toutes nié des liens avec le FPLP.

Les Etats-Unis avaient eux aussi exprimé jeudi leur « préoccupation ».

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