Le président chinois Xi Jinping © AFP

La Chine tenterait d’influencer les universités belges

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

En cinq ans, le nombre de visas pour la Belgique accordés à des étudiants et chercheurs chinois a augmenté d’un tiers. Officiellement, il s’agirait d’échanges, mais à en croire le quotidien De Morgen, l’Empire du Milieu tenterait d’influencer les universités belges, et notamment leurs études sur les droits de l’homme en Chine.

Le président chinois Xi Jinping encourage ses sujets à étudier à l’étranger. Après quelques années, il les incite à revenir en Chine en leur promettant des programmes financièrement intéressants. Ces derniers n’ont pas besoin de bourse et sont payés par le ministère chinois de l’Enseignement.

Cependant, en Belgique, les étudiants et chercheurs chinois ont accès à toutes nos institutions, le principe de réciprocité ne prévaut pas. Et selon De Morgen, à l’ULB (Université Libre de Bruxelles), certains chercheurs subiraient carrément de l’intimidation.

L’été dernier, lors d’un voyage en Chine, un chercheur a été arrêté et interrogé deux jours durant. L’ambassade chinoise a également envoyé une lettre à l’ULB demandant à l’université de retirer ses articles de la Toile sur les Ouïgours, une minorité musulmane vivant en Chine. Toujours d’après De Morgen, un professeur chinois, spécialisé en minorités s’est rendu sans être invité à l’ULB pour discuter avec les doctorants.

L’Office des Étrangers n’examine pas les demandes de visas d’étudiants venant de Chine. Il suffit que l’étudiant dispose d’une attestation d’un établissement scolaire belge, d’assez de moyens de subsistance, d’un certificat médical et d’un casier judiciaire vierge pour étudier en Belgique.

Cependant, toujours d’après De Morgen, le professeur Xinning Song, le directeur chinois de l’Institut Conficius de la VUB n’a plus le droit d’entrer en Belgique pour motif d’espionnage.

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