© Image Globe / CATHERINE HENRIETTE

La Chine réfléchit à une indemnisation des victimes de Tiananmen

La police chinoise a pour la première fois évoquée la possibilité d’une indemnisation de proches de personnes tuées lors de répression du mouvement de la place Tiananmen en 1989, selon une lettre ouverte publiée mardi par un groupe de défense des victimes.

En février, la police a eu deux rencontres avec les proches d’une victime, rapportent les « Mères de Tiananmen », signalant peut-être un changement d’attitude du régime qui a jusqu’ici toujours justifié la répression, après avoir qualifié à l’époque le mouvement de « contre-révolutionnaire ».

Pas d’excuse formelle

« Ils ont seulement soulevé la question de la somme à payer, soulignant qu’il s’agissait d’un cas individuel et non du groupe de familles dans son ensemble », selon la lettre des Mères de Tiananmen rendue publique, comme chaque année, avant le 4 juin.

Le document souligne qu’aucune excuse formelle n’est envisagée pour le massacre de la nuit du 3 au 4 juin 1989, lorsque l’armée a ouvert le feu sur la population civile, faisant au moins plusieurs centaines, sinon des milliers de morts dans la capitale chinoise.

Les autorités n’envisagent pas non plus de nommer les responsables qui ont donné l’ordre de tirer, conformément à une autre demande des Mères de Tiananmen « qui appellent depuis 16 ans le gouvernement au dialogue mais restent ignorées par ce dernier », selon le texte posté sur le site internet du groupe.

« Cette année, le silence a finalement été rompu », relève le groupe. La lettre ouverte, qui ne donne pas d’autres détails sur les compensations, a été signée par 127 membres de cette organisation.

Levif.be avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire