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La campagne de Trump a été « espionnée » par des agences fédérales selon le ministre de la Justice

Le Vif

La campagne présidentielle de Donald Trump a été « espionnée » par des agences fédérales, a assuré mercredi le ministre américain de la Justice Bill Barr, qui cherche à déterminer si cette surveillance était légale.

« Je cherche à rassembler toutes les informations » sur « les origines et la conduite des activités de renseignement contre la campagne Trump en 2016 », a déclaré M. Barr lors d’une audition au Sénat. « Je pense que de l’espionnage a eu lieu. La question est de savoir si c’était justifié. Je ne dis pas que cela ne l’était pas, mais je dois vérifier », a-t-il ajouté. La police fédérale américaine (FBI) avait ouvert dès juillet 2016 une enquête sur les ingérences de Moscou dans la campagne présidentielle.

Elle s’est ensuite intéressée aux contacts entre l’entourage du candidat républicain et Moscou. En mai 2017, le procureur spécial Robert Mueller avait été nommé pour enquêter sur les soupçons de collusion visant le président, qui n’a cessé de dénoncer une « chasse aux sorcières » illégale. Le procureur Mueller a rendu le 22 mars son rapport final à Bill Barr, qui en a livré un résumé deux jours plus tard. Selon lui, le rapport exonère le président de tous les soupçons de collusion et ne contient pas d’éléments justifiant des poursuites pour entrave à la justice.

D’ici une semaine, il devrait publier les quelque 400 pages du rapport Mueller, expurgé de certaines informations sensibles ou compromettantes. Il entend en parallèle « vérifier qu’il n’y a pas eu d’abus de pouvoir » de la part des agences fédérales, a-t-il expliqué mardi devant une commission budgétaire du Sénat. « Je ne pense pas seulement au FBI, mais à toutes les agences de renseignement », a-t-il précisé. Pour le ministre de la Justice, « il y a probablement eu des manquements au sein d’un groupe de responsables dans les échelons supérieurs » de la police fédérale et il pourrait être nécessaire de « regarder de plus près les activités de certains anciens responsables ». Mais « ce n’est pas l’ouverture d’une enquête sur le FBI », a-t-il insisté.

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