© Max Rossi / Reuters

Italie : un quatrième tour pour élire le président

Stagiaire Le Vif

Les Grands Électeurs italiens votent depuis hier pour élire un nouveau président de la République. Après trois tours, aucun candidat n’a obtenu la majorité des deux tiers : un quatrième tour doit être organisé.

Les Grands Électeurs du Parti démocrate ont eu beau s’accorder à l’unanimité pour un vote pour l’ancien Président de la Commission européenne Romano Prodi, personne n’a été élu après le troisième tour du scrutin pour élire le président de la République italienne. Prodi n’a obtenu que 22 voix et 465 des 1007 votants ont mis un bulletin blanc dans l’urne.
Depuis hier, les députés, sénateurs et élus régionaux italiens sont réunis dans le Palais du Montecitorio afin de choisir un successeur à Giorgio Napolitano dont le mandat se terminera le 15 mai.

Une majorité des deux tiers nécessaire

Si les trois premiers votes n’ont rien donné, c’est parce qu’aucun candidat n’avait recueilli la nécessaire majorité des deux tiers. Ce matin, le nom qui circulait était donc celui de Romano Prodi, ex-chef du gouvernement et ancien Président de la Commission européenne. Le parti démocrate en avait fait son favori. Le même Parti démocrate qui appelait hier, de concert avec Silvio Berlusconi, à voter pour Franco Marini. À l’arrivée, ni l’un ni l’autre n’a réussi à rassembler suffisamment de votes.

Un quatrième et dernier tour ?

Si le Parti démocrate maintient son appel pour Romano Prodi et, surtout, s’il est entendu par les électeurs de gauche, le quatrième tour pourrait bien être le dernier. En effet, à partir de maintenant, c’est la majorité absolue qui est dorénavant requise pour élire le président, autrement dit 504 voix. Le Parti démocrate, première force politique ayant à lui seul 496 électeurs, il leur suffirait d’aller draguer du côté du centre droit mené par Monti ou du Mouvement Cinq Étoiles. Les électeurs grillinistes semblent toutefois campés sur leur choix pour Stefano Rodota qui a, lors de ce troisième tour, recueilli 250 voix.

À droite, « non à Prodi »

Sauf surprise, Romano Prodi ne devrait pas séduire à droite. Il a en effet été le seul dirigeant de la gauche à avoir battu Silvio Berlusconi aux législatives à deux reprises et est loin de s’attirer les louanges du PDL et de son leader. Ses partisans appellent d’ailleurs à un rassemblement devant le palais de Montecitorio pour dire « non à Prodi ».
En effet, si le rôle du président de la République en Italie est symbolique, le choix de la personne reste très important pour Berlusconi : le chef d’État a le pouvoir de gracier les condamnés. Le Cavaliere, mis en cause de de multiples affaires judiciaires, a donc tout intérêt à voir une personne qui lui est favorable accéder au poste.

Laura Paillard (stag)

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