Invasion de l'Ukraine - Première rotation du personnel ukrainien à Tchernobyl en près d'un mois © belga

Greenpeace à Tchernobyl pour étudier la radioactivité autour de la centrale nucléaire

Le Vif

Une équipe internationale, dirigée par Greenpeace Allemagne, étudie la radioactivité autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl après l’occupation du site par les forces russes en mars 2022, indique lundi l’ONG de défense de l’environnement.

Le projet de recherche est réalisé avec l’accord du gouvernement ukrainien et avec l’agence ukrainienne pour la gestion de la zone d’exclusion, précise Greenpeace.

L’équipe de recherche va étudier la radioactivité dans les tranchées et les abris russes abandonnés. L’occupation, en mars dernier, du site par les forces russes avait fortement inquiété la communauté internationale, toujours échaudée par la catastrophe nucléaire de 1986. Lors de l’occupation, environ 600 soldats avaient été déployés, selon Greenpeace.

   « Pour la première fois depuis le début de l’invasion russe, des mesures indépendantes vont être effectuées et il sera possible d’évaluer l’affirmation de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) selon laquelle il y a bien eu une augmentation de la radioactivité, mais suffisamment modérée pour ne pas représenter un danger significatif pour l’environnement ou les personnes », explique Greenpeace.

Indépendance de l’AIEA?

L’ONG s’interroge sur l’indépendance de l’AIEA alors que son directeur adjoint Mikhail Chudakov a longtemps travaillé pour l’entreprise nucléaire russe Rosatom. « Nous voulons savoir ce qui s’est passé sur le terrain. Les informations de l’AIEA restent insuffisantes », affirme, dans le communiqué, Jan Vande Putte, expert en nucléaire pour Greenpeace Belgique, présent à Tchernobyl.

   « Lorsque le réacteur de Tchernobyl a explosé, en 1986, de minuscules particules de combustible nucléaire sont retombées dans les zones touchées. Entre sept et neuf tonnes de combustible nucléaire ont été pulvérisées et rejetées dans l’atmosphère. Aujourd’hui, autour de Tchernobyl, plus on creuse, plus les particules radioactives sont perturbées », explique-t-il. Les tranchées russes creusées dans ce sol gorgé de particules radioactives inquiètent donc l’ONG.

 Les résultats de l’étude seront présentés mercredi à Kiev.

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