Tuerie de Columbine © Getty Images

Fusillade de Columbine 20 ans après: « Les armes font partie de notre quotidien »

Trui Moerkerke Journaliste free-lance

Cette semaine, la petite ville de Littleton, dans le Colorado, commémore la fusillade de Colombine du 20 avril 1999. Tous les Américains s’en souviennent. C’était la toute première fusillade meurtrière perpétrée dans une école et pratiquement transmise en direct. Depuis ce jour, aller à l’école aux États-Unis n’a plus jamais été pareil.

J’étais en chemin pour récupérer un des enfants à l’école lorsque j’ai entendu un homme énumérer une série de noms à la radio. Il parle clairement, sans hésitation, mais sa voix est chargée d’émotion. Son discours me prend à la gorge, même si je ne connais pas les noms. « Ils sont treize », annonce l’homme, « my beloved thirteen. » J’augmente le son de la radio. Sur la NPR (National Public Radio), le directeur de la Columbine High School, Frank De Angelis, est interviewé après la fusillade. Il vient de terminer sa biographie, They Call Me « Mr.De » : The Story of Columbine’s Heart, Resilience, and Recovery. Chaque jour, explique De Angelis, il cite à haute voix le nom des étudiants et des professeurs tués. « C’est la première chose que je fais lorsque je sors du lit. J’ai fait la promesse qu’ils ne seront jamais oubliés. »

Cette interview, déchirante à certains moments, prouve à quel point les conséquences d’une tuerie de masse peuvent être traumatisantes pour les personnes impliquées, leur entourage et la ville entière.

Le train-train quotidien

Ce n’est pas une semaine comme les autres pour la communauté de Columbine. Pour le vingtième anniversaire de la fusillade, de nombreuses commémorations ont été organisées : depuis un service oecuméniste à une veille au Columbine Memorial de Clement Park. Heather Martin fait partie du comité d’organisation. Elle vient de rentrer de Parkland, en Floride, où elle a rencontré les familles et les survivants de la fusillade à la Marjory Stoneman Douglas High School, l’année passée.

Martin était en dernière année à Columbine High School lorsque des membres de sa classe, Eric Harris et Dylan Klebold, firent feu le 20 avril 1999. Pendant trois heures, elle s’est barricadée, effrayée, dans le local de la chorale de l’école avec 60 autres personnes jusqu’à ce qu’une équipe d’intervention vienne les délivrer. Il lui a fallu plusieurs années pour avouer qu’elle avait été traumatisée et qu’elle avait besoin d’aide. Après la fusillade au cinéma de la ville voisine d’Aurora en 2012, qui a fait douze victimes et des dizaines de blessés, elle décida de fonder The Rebels Project, une association qui rapproche les victimes de fusillades de masse. « Soutenir des personnes qui ont vécu la même chose que moi m’a permis de vaincre mon traumatisme. »

Red Lake, Minessota, 2005
Red Lake, Minessota, 2005

Je téléphone à Heather Martin pendant un intercours. Elle est professeur d’anglais à Aurora. Je lui demande comment se passe sa vie quotidienne. « En général, j’ai mon petit train-train quotidien », répond-elle gaiement. « Il y a quelque temps, je me suis rendu compte que j’avais vécu plus longtemps que le temps qui s’était écoulé entre la fusillade et maintenant. Mais chaque fois que j’entends une nouvelle fusillade à la radio, je le vis très mal. Le pire selon moi, c’est ce sentiment d’impuissance. Je sais parfaitement ce que ces gens traversent, je sais que c’est effroyable, mais je ne peux rien faire. »

Elle contrecarre ce sentiment d’impuissance via Rebels Project grâce à laquelle elle collecte de l’argent pour financer de services de santé mentale. « En général, les victimes sont rapidement prises en main par des psychologues après la fusillade. Nous avons été suivis pendant trois ans. Mais parfois, certains attendent cinq ou dix ans pour demander de l’aide. »

Un lieu sûr

« Des endroits devraient exister pour permettre aux gens de sentir à l’aise », affirme le professeur Jacek Debiec de l’Université du Michigan. Il est neurologue et psychologue pour enfants, spécialisés dans la neurobiologie des traumatismes. « Le premier lieu, c’est la maison : se sentir en sécurité chez soi est l’un de nos besoins primaires. L’école peut être vue comme une extension naturelle de la maison. Dans les deux environnements, les enfants sont sous la surveillance d’adultes fiables. Ils ne devraient pas pouvoir se faire de souci. »

Selon Debiec, les évènements traumatisants minent notre sentiment de sécurité et notre stabilité interne. Que ce soient des violences familiales par exemple ou du harcèlement à l’école ou une fusillade, les conséquences sont énormes. « Vous perdrez votre lieu de refuge et cela à un effet marquant sur votre santé mentale. Cela peut influencer vos résultats scolaires, exagérer vos peurs ou peut-être perturber votre concentration. Le stress peut ravager notre santé physique, peut-être pas sur le coup, mais dix ou vingt ans plus tard. Sachez aussi que de nombreux symptômes psychiatriques apparaissent pendant la jeunesse : chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes. »

West Nickel Mines, Pennsylvania, 2006
West Nickel Mines, Pennsylvania, 2006

L’année passée, l’association américaine de défense du droit des enfants Children’s Defense (CDF) a publié une analyse détaillée où elle voulait donner la parole aux enfants et aux parents dans le débat national. Dans le top dix de leurs inquiétudes, les enfants classent « les fusillades à l’école » en deuxième position (en un, c’est la peur de se faire harceler à l’école) et les parents en troisième position (après ‘la peur que mon enfant soit harcelé’ et ‘le souci que mon enfant soit forcé à faire des choses qu’il ne veut pas’). Quatre enfants sur dix ne se sentent pas en sécurité à l’école. Chez les enfants noirs, ils sont même six sur dix à craindre l’école.

Run, Hide, Fight

Le 16 mars, un samedi matin, le téléphone de mon mari commence à vibrer sans interruption. Des messages arrivent de partout. Un sms et un e-mail s’affichent avec le message « Active shooter in Mason Hall » avec l’instruction « Run, Hide, Fight » : le protocole de sécurité est utilisé par l’Université du Michigan, son développeur. Les journaux locaux envoient des alertes de partout, les tweets se multiplient à vitesse exponentielle : des tirs ont été entendus dans le campus central de l’université à Ann Arbor, la ville où nous vivons.

Virginia Tech, Virginia, 2007
Virginia Tech, Virginia, 2007

Ce matin-là, nous sommes en train de faire les magasins à une demi-heure de Ann Arbor. La peur nous agrippe l’estomac et nous recherchons plus d’informations. Et d’aide. Est-ce que nos enfants sont dans la ville ? Non, ils sont en sécurité à la maison. Un peu plus tard dans la soirée, l’alerte est levée. Le centre déserté de Ann Arbord est rouvert. Après investigation approfondie, il semble que ce ne soit pas un tireur. Mais des dizaines d’étudiants apeurés sont restés cachés pendant des heures dans un auditoire et la bibliothèque. Certes une fausse alarme, mais une angoisse réelle.

Les causes de cette panique ? Des bruits d’éclats de ballons ajoutés à du vacarme et des gloussements. Un jeu innocent organisé par une association d’étudiants. Mais les circonstances n’ont pas aidé : le matin même, une assemblée avait été organisée sur le campus pour commémorer les victimes de la fusillade de Christchurch, en Nouvelle-Zélande.

Âgés de 14 ans et de 16 ans, notre fils et notre fille vont dans une école américaine depuis trois ans. Mon fils est un freshman ou 9th grader (troisième secondaire en Belgique) et ma fille est une sophomore ou 10th grader (quatrième secondaire). Ils vont respectivement à la Huron High School et à la Early College Alliance. Les deux écoles appartiennent à la Ann Arbor Public Schools (réseau d’écoles publiques de Ann Arbor)

Nous avons drillé nos adolescents sur différentes situations : ils reçoivent des formations sur comment réagir en cas d’incendie, ils savent quoi faire en cas d’alerte à la tornade et apprennent les différents comportements à adopter lorsqu’un « tireur actif » est signalé. Le dernier s’appelle un « lockdown drill ». « Depuis 2014, l’état du Michigan oblige légalement toutes les écoles à suivre trois entraînements de sécurité chaque année », explique Liz Margolis, la directrice de la sécurité de Ann Arbor Public Schools. « Mais nous avions déjà commencé en 2006. Chaque fusillade nous a permis d’améliorer nos réactions. »

Northern Illinois, Illinois, 2008
Northern Illinois, Illinois, 2008

Margolis fait un lien avec les procédures standard de sécurité en vigueur à l’époque de la tragédie de Colombine, en 1999. La police locale n’avait pas le droit de pénétrer dans l’école : les procédures de police exigeaient qu’ils attendent une équipe d’intervention spéciale. Elle est arrivée une heure plus tard sur place. Il était par la suite nécessaire de procéder à un confinement complet. Et cela mena à la situation horrible : la plupart des victimes ont été tuées dans la bibliothèque, parce que les étudiants avaient reçu l’ordre de s’y cacher alors que de nombreuses échappatoires étaient possibles. Ils auraient eu plus de chances de survivre s’ils s’étaient enfuis en courant.

Oikos University, Californie, 2012
Oikos University, Californie, 2012

« Après Columbine, la police a changé les directives » explique Margolis. « En résumé, peu importe qui arrive en premier entre la police ou l’agent de sécurité, il faut entrer immédiatement. Désormais, il faut également s’enfermer dans un local. C’est le deuxième plus gros changement. Le confinement reste une des options, mais fuir le bâtiment est une autre option. »

Les écoles publiques du comté de Washtenaw, auquel appartient Ann Arbor, forment leur personnel depuis 2013 au protocole ALICE (Alert/Lockdown/Inform/Counter/Evaluate – Alerter/Confiner/Informer/Contrecarrer/Evaluer). Margolis souligne que ces deux heures d’entraînement sont destinées aux professeurs. « Nous apprenons quelles options s’ouvrent à nous lorsqu’un tireur attaque l’école. L’entraînement des étudiants est adapté à leur âge. Chez les adolescents plus âgés, nous pouvons proposer des scénarios divers, mais nous ne voulons pas les surcharger inutilement. Le professeur est le meneur à chaque attaque : il ou elle décide ce qu’il se passera. »

Armer les professeurs est une option fortement débattue aux États-Unis, mais Margolis n’y voit aucun intérêt. Et c’est également l’avis officiel de Ann Arbor Public Schools. Le comité de direction a dû se rendre à la Cour suprême du Michigan et a remporté le combat : ici, les écoles sont des zones interdites aux armes » Margolis : « Lorsque nous avons instauré ces zones, nous avons rencontré beaucoup de protestations. C’est déjà le cas dans d’autres états : les gens revendiquent leur droit constitutionnel de porter des armes partout où ils veulent. Pourtant, beaucoup d’entre eux, dont les enfants vont à l’école ici, sont complètement d’accord que les armes n’ont pas leur place à l’école.

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.© Getty Images

« Ne te tracasse pas, maman »

Mes enfants savent que les entraînements font partie de leur quotidien, mais ils se méfient de ceux donnés à l’école. « Les périodes d’exercices sont les meilleurs moments pour frapper », trouve mon fils. « Le tireur qui veut commettre un attentat connaît aussi le protocole. Le tireur de Parkland avait activé l’alarme incendie et a tiré quand tout le monde était en train de fuir vers la sortie. » Il avait bien examiné les classes où il avait cours pour évaluer sa fuite. Nous en discutons pendant le déjeuner alors qu’une école est encore confinement au journal télévisé. Ce sera encore une fausse alarme. « Ne te tracasse pas, maman. Je suis une aile derrière le bâtiment de l’école. Je peux facilement m’échapper par la fenêtre. Je pense que les fusillades ont souvent lieu le matin. »

Santa Monica, Californie, 2013
Santa Monica, Californie, 2013

Pour certaines amies de ma fille, l’entrée à la « High School » à 15 ans n’a pas été chose facile. Au deuxième semestre, Nina* a même arrêté l’école. En proie à des crises de panique sérieuses, elle ne quittait plus sa maison. Ses parents ont eu beau lui acheter un gilet pare-balle et lui donner des médicaments, le problème ne s’est pas résolu. La joyeuse Nina que j’ai connue en middle school (11 ans à 14 ans) n’était plus que l’ombre d’elle-même. Pourquoi ce revirement lui ai-je demandé un jour. « Avant, je connaissais tout le monde et le bâtiment n’était pas trop grand. Les high school de notre ville sont énormes et il y a des milliers d’étudiants. On ne peut pas connaître tout le monde. Puis, c’est possible que l’un de mes camarades de classe soit un potentiel tireur. Ce ne serait jamais le cas dans l’enseignement inférieur. »

Marysville Pilchuck, Washington, 2014
Marysville Pilchuck, Washington, 2014 © Getty Images

Sara* aussi a eu du mal. « Quand j’étais petite, j’ai souvent entendu parler de fusillades à l’école et cela me stressait énormément. J’étais en High School quand la fusillade à Parkland est survenue. J’ai réalisé que ça pourrait très bien arriver ici. La tragédie de Parkland a paralysé Sara de peur et elle est allée voir le conseiller de l’école. Elle n’était pas la seule. Devant son bureau se trouvait une longue ligne d’étudiants. Sara a suivi une thérapie et a pris des médicaments contre ses crises de paniques. Elle va mieux maintenant. « Dans chaque classe où j’ai cours, j’ai différents scénarios de fuite dans ma tête en cas d’attaque. Je n’ai plus besoin d’y penser. »

Umpqua Community, Oregon, 2015
Umpqua Community, Oregon, 2015

Nina a trouvé une solution en changeant d’école publique plus petite et qui propose surtout des cours en ligne.

Analyse de la menace

Dans un pays où circulent 393 millions d’armes chez les citoyens, il n’existe aucune réponse adaptée à la menace constante d’une fusillade. « Vous pouvez réagir de différentes manières. Je fais une distinction entre réaction tactique et prévention stratégique. Les gens ont surtout tendance à se tourner vers la réaction tactique: donnez une arme au professeur, construisez un mur autour de l’école, placez des détecteurs de métaux à l’entrée », explique Reid Meloy, psychologue de la police judiciaire et conseiller dans les affaires criminelles, notamment pour le FBI. Il est professeur à la faculté de médecine à l’Université de Californie, à San Diego. A l’échelle mondiale, il est l’un des experts les plus respectés dans l’analyse des menaces.

Marjory Stoneman Douglas, Floride 2018
Marjory Stoneman Douglas, Floride 2018

« Certaines de ces réactions tactiques peuvent fonctionner. Mais elles doivent être associées à de la prévention stratégique. Nous ne pouvons pas prévoir les fusillades, mais les citoyens, les écoles et la communauté peuvent entreprendre quelques initiatives pour les empêcher. En d’autres mots, il faut identifier à temps les enfants et adolescents au comportement instable. Ce travail est réservé à une équipe d’analyse de menaces entraînée et organisée. Beaucoup d’universités américaines possèdent ce genre d’équipe. « Dans ce domaine, les universités ont un tour d’avance sur les high school et les entreprises » affirme Meloy. « Actuellement, le Sénat et le Congrès présentent des projets de loi pour proposer des équipes d’analyse multidisciplinaires en tant que stratégie nationale. Nous sommes à un tournant. »

Ann Arbor, le 16 mars 2019: 'Fausse alerte, mais véritable angoisse'
Ann Arbor, le 16 mars 2019: ‘Fausse alerte, mais véritable angoisse’ © Getty Images

Et pourquoi ne pas aborder en premier lieu la problématique du port d’armes ? « Les gens peuvent facilement acheter des armes, et c’est l’un des principaux facteurs de risques », admet Meloy. « Le port d’armes à feu est l’un des amendements aux États-Unis. Malheureusement, les armes se sont transformées en un symbole de liberté. La National Rifle Association (NRA) se bat bec et ongles contre toute modification qui limiterait la loi. Je pense que le vent est en train de tourner, mais il souffle lentement. C’est pourquoi nous avons besoin d’autres solutions. »

En tant que profileur criminel, Meloy connaît le profil des tireurs de masse. « Dans leurs vies quotidiennes, ils enchaînent souvent les échecs, mais ils sont mégalomanes. Ils s’identifient aux tireurs qui les ont précédés (effet de mimétisme). Comme ce sont des narcissiques pathologiques, ils veulent surpasser leurs prédécesseurs.

Dans la formation à l’analyse des menaces, Meloy utilise une check-list de comportements instables qu’il a lui-même conçue. Sur base de ces comportements, une équipe d’analyse des menaces peut juger quelle sera la réaction adéquate en cas de plainte ou d’inquiétude. Meloy demande tout de même de faire attention à nos préjugés inconscients. « Il faut se concentrer sur le comportement d’un individu, pas sur le fait que cet individu appartient à un groupe particulier, qu’il soit noir ou qu’il porte une capuche, par exemple. Ces derniers exemples mènent indéniablement au racisme et aux préjugés culturels.

Un phénomène typiquement américain ?

BramB. Van der Meer, membre du Dantes Psychology Services est criminologue, psychologue à la police judiciaire et directeur de l’Association of European Threat Assessment Professionals. Il s’agit d’un organisme similaire à celui de Reid Meloy, basé aux Pays-Bas. Lorsqu’il parle, en toute responsabilité, de l’analyse des menaces dans les universités et dans les écoles en Europe, il évite le terme « tireur d’école ». Et là, les gens décrochent. « C’est juste un phénomène américain », rétorquent-ils.

Ont-ils raison ? Oui et non. Non, car la psychologie humaine est la même partie. Oui, car l’accès aux armes à feu est plus facile aux États-Unis, donc l’échelle augmente.

Van der Meer travaille au niveau international et connaît les approches sur les différents continents. Il remarque l’importance octroyée aux exercices de confinement aux États-Unis. Selon lui, ils créent de la peur et un sentiment de sécurité superficiel. « J’aimerais financer un service d’assistance téléphonique où les étudiants pourraient être écoutés en toute confiance et où leur inquiétude pourrait faire l’objet d’un suivi adéquat. Les fusillades à l’école sont tragiques, mais n’arrivent pas souvent. Il y a bien d’autres problèmes : harcèlement, chantage, stalking, problèmes psychiatriques. Ce sont des comportements inquiétants qui demandent une réaction adaptée. Faut-il demander à un psychologue ou faut-il se rendre à la police ? il faut peser le pour et le contre. »

Jacek Debied ne voit aucune solution rapide ou facile. « Les armes sont désormais complètement intégrées dans notre culture. Les discussions tournent plus autour de la conviction que des faits. La plupart des Américains se rendent maintenant compte qu’une forme de contrôle raisonnable sur les armes est nécessaire, mais nous remarquons que cette prise de conscience n’a pas encore été traduite au niveau politique. »

Debied pense également que les directives des écoles en lien avec la santé mentale et le bien-être qui en ressort sont une bonne idée. En général, il plaide pour un meilleur accès aux traitements. « Ces changements demanderont une collaboration entre la politique, les écoles et les aides psychiatriques. »

« Les programmes d’analyse des menaces au sein duquel collaborent la police et les thérapeutes ont, depuis peu, plus de portée », annonce Reid Meloy. « Cela me rend optimiste. Un optimisme prudent. »

* Sara et Nina sont des prénoms fictifs

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