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France: un ancien conseiller de Hollande visé par une enquête

Le Vif

Le parquet national financier français a ouvert vendredi une enquête préliminaire visant un conseiller démissionnaire du président français, Aquilino Morelle, pour ses liens passés avec des laboratoires pharmaceutiques, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.

Dans une longue enquête parue jeudi, le site d’informations Mediapart avait affirmé que Aquilino Morelle, conseiller politique de François Hollande, avait été rémunéré 12.500 euros en 2007 par un laboratoire danois, Lundbeck, alors qu’il travaillait à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas). Des faits qui, s’ils étaient caractérisés, pourraient relever du délit de prise illégale d’intérêt.

Aquilino Morelle, 51 ans, a démissionné vendredi de ses fonctions à la présidence. L’ex-conseiller assurait jeudi sur sa page Facebook qu' »à aucun moment » il n’avait été « en situation de conflit d’intérêts », estimant qu' »en tant que fonctionnaire, un certain nombre d’activités annexes sont autorisées par la loi, dont l’enseignement et le conseil ».

La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique avait de son côté indiqué qu’elle entamait « une étude plus approfondie des déclarations d’intérêts et de patrimoine » de M. Morelle. La prise illégale d’intérêt est un délit est passible de deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.

Mediapart évoquait aussi le train de vie somptuaire au palais de l’Élysée d’Aquilino Morelle, propriétaire de 30 paires de chaussures de luxe qu’il se faisait cirer sous les ors de la République et amateur des grands crus de la cave présidentielle qu’il faisait ouvrir lors de réunions de travail.

La famille accuse les autorités et les médias de l’avoir oublié

La famille a exprimé mercredi sa colère contre les autorités françaises et les médias accusés de l’avoir oublié.

« Pendant 8 mois on a parlé que des journalistes en Syrie, on a oublié qu’il y avait deux otages au Mali », a indiqué à l’AFP David Rodrigues Leal, le frère de Gilberto, en référence aux journalistes français libérés ce week-end après dix mois de captivité en Syrie. Un autre Français, Serge Lazarevic, 50 ans, reste retenu en otage au Mali où il a été enlevé en 2011. « On est un peu en colère », a ajouté le frère de Gilberto Rodrigues Leal. « J’ai l’impression que si mon frère avait eu plus de +valeur+, s’il n’avait pas été un simple retraité, peut-être que ça ce serait passé autrement », a-t-il ajouté.

A plusieurs reprises, les proches du retraité enlevé en novembre 2012, inquiets de n’avoir plus aucune preuve de vie, avaient lancé des appels aux principaux responsables du Mujao notamment par le biais du site mauritanien Sahara médias et de l’agence de presse mauritanienne ANI. En décembre, sa soeur Irène avait exprimé ses craintes, évoquant un « silence assourdissant », affirmant ainsi n’avoir « plus aucune nouvelle » depuis le 26 janvier 2013, date à laquelle le Mujao avait annoncé à l’AFP être prêt à négocier la libération de Gilberto Rodrigues Leal.

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