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Migrants: l’UE « complice » de la Croatie dans les violences, selon Amnesty

Le Vif

L’Union européenne est « la complice » de la police croate dans les « refoulements violents » de demandeurs d’asile car elle continue de financer le contrôle des frontières de ce pays membre de l’UE, a affirmé Amnesty international mercredi.

L’année dernière, quelque 25.000 migrants venus d’Asie, du Proche-orient et d’Afrique du nord, ont tenté d’entrer en Croatie via la Bosnie, après avoir les précédentes années privilégié un passage par la Serbie. La plupart a réussi, mais plusieurs milliers ont été interceptés par la police des frontières croate et refoulés vers des centres d’accueil en Bosnie voisine.

Dans un communiqué diffusé mercredi, Amnesty international dénonce des « refoulements et expulsions collectifs fréquemment accompagnés de violences et d’intimidations ». L’UE est complice de ces agissements car elle « continue d’allouer des fonds significatifs pour soutenir l’infrastructure de sécurité frontalière de la Croatie », estime Amnesty international. « Les gouvernements européens ne ferment pas seulement les yeux devant les assauts brutaux de la police croate, mais ils financent ses activités », a affirmé l’ONG, mettant en garde contre « une crise humanitaire grandissante aux portes de l’UE ».

Près d’un tiers des migrants interrogés en Bosnie décrivent des violences de la police croate lorsqu’ils sont interceptés, selon Amnesty. Ils affirment qu’ils ont été battus, qu’ils se sont fait voler leur argent et que leur téléphones portable et leurs documents ont été confisqués ou détruits.

Les ONG accusent régulièrement la police croate de brutalités envers les migrants, ce que les autorités à Zagreb démentent. La semaine dernière, les autorités bosniennes ont par la voix du ministre de la Sécurité Dragan Mektic déclaré s’attendre à une « escalade » du nombre des migrants sur la « route des Balkans » en 2019.

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