Extinction Rebellion

L’opposition travailliste britannique appelle à un vote sur l’urgence climatique

Le Vif

L’appel du parti travailliste à un vote au Parlement mercredi pour décréter l’urgence climatique constitue « un premier pas » vers « une révolution industrielle verte », a déclaré dimanche Rebecca Long-Bailey, ministre en charge de l’Energie au sein du cabinet fantôme.

Cet état d’urgence était l’une des principales revendications du mouvement Extinction Rebellion, qui a bloqué certains lieux emblématiques de la capitale pendant onze jours, du 15 au 25 avril inclus.

« Nous devons réduire, d’ici 2030, nos émissions de 45% par rapport à 2010 et atteindre un zéro net d’ici 2050 », a pointé la députée travailliste, interviewée sur Sky News. « Cela nécessite une urgence nationale, une mission, pour débloquer les investissements publics mais aussi les investissements privés, pour amener tout le monde au Royaume-Uni à relever ce défi ».

Si le Parlement approuve ce vote, annoncé samedi soir par le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn, il sera « le premier au monde à déclarer (un état d’) urgence climatique et environnemental », a-t-elle affirmé, y voyant « un premier pas » vers « une révolution industrielle verte ».

Faisant allusion au mouvement Extinction Rebellion, Jeremy Corbyn a loué, dans un tweet dimanche, « l’activisme inspirant de ces dernières semaines en matière de lutte contre le changement climatique (qui) doit servir au réveil massif et nécessaire pour une action rapide et vigoureuse ».

La jeune militante suédoise pour le climat Greta Thunberg, qui avait soutenu Extinction Rebellion en se rendant à Londres lors de leur mobilisation, a applaudi la démarche du parti travailliste.

« J’espère que d’autres partis vont suivre. Cela envoie un message clair et nous ne pouvons résoudre une urgence sans la traiter comme une urgence », a-t-elle tweeté dimanche.

Mais pour les conservateurs, l’opposition travailliste n’a « aucune crédibilité en matière de politique énergétique ».

« Le Royaume-Uni était le membre du G8 le plus dépendant des combustibles fossiles quand (le Labour) était au pouvoir », a assuré dans un communiqué Helen Whately, vice-présidente du parti conservateur, alors que l’électricité renouvable a, selon elle, atteint sous les conservateurs « un niveau record ».

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