Le président du Parlement européen, l’Italien David Sassoli, a ouvert lundi la séance plénière de l’assemblée en évoquant face à un hémicycle bruxellois très clairsemé le cas de Jozef Chovanec, qui ravive en Europe des questionnements sur les violences policières.
Le cas du citoyen slovaque, décédé en février 2018 en Belgique après une intervention musclée de la police aéroportuaire de Charleroi, fait la Une de l’actualité depuis qu’une vidéo de policiers le maîtrisant dans une cellule a été publiée. On voit entre autres sur ces images une policière mimer un salut nazi.
« J’ai reçu de nombre d’entre vous un message pour attirer mon attention sur le cas d’un citoyen slovaque, Jozef Chovanec », a indiqué le président du Parlement européen, s’adressant aux eurodéputés présents sur place ou suivant les débats à distance, via internet. « Je voudrais exprimer, également en votre nom, ma solidarité avec sa famille, ses proches, ses amis. Et je voudrais souligner encore une fois que les droits de l’homme et l’Etat de droit sont des valeurs-clés de l’UE ».
« Nous nous associons aux demandes que la vérité soit trouvée » dans cette affaire, et que les responsables s’expliquent, a-t-il ensuite assuré, ajoutant que le Parlement européen suivra les développements du dossier. La commission LIBE (libertés civiles, justice et affaires intérieures) du Parlement européen, présidée par l’élu S&D (socialistes et démocrates) Juan Fernando López Aguilar, a plus précisément été chargée de ce suivi. Le groupe politique S&D avait notamment annoncé vouloir inscrire un débat sur l’affaire Chovanec à l’agenda de la plénière, mais ce sujet ne figure par à l’ordre du jour des débats qui se succèderont jusque jeudi. Le groupe tentera cependant d’intégrer le dossier à l’agenda d’une plénière en octobre, apprend-on lundi.
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L’affaire fait actuellement en Belgique l’objet d’auditions en commission de la Chambre, entre autres pour faire la lumière sur la connaissance des faits des responsables politiques et policiers de l’époque, et une instruction judiciaire est en cours dans ce dossier. La police fédérale a également ouvert une enquête interne.