Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a rencontré samedi à Rome son homologue italienne Giorgia Meloni. Les deux dirigeants ont promis de s’attaquer à l’immigration, qui touche leurs pays en particulier.
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a déclaré samedi à Rome que son homologue italienne Giorgia Meloni et lui-même étaient prêts à « rompre avec le consensus » pour lutter contre l’immigration clandestine. Le dirigeant conservateur s’exprimait à un rassemblement politique organisé par le parti d’extrême droite de la cheffe du gouvernement italien, Fratelli d’Italia.
Les deux dirigeants ont promis de s’attaquer au problème posé par le grand nombre d’arrivées sur les rivages de leurs pays, et ont signé en octobre une lettre conjointe appelant les dirigeants de l’Union européenne à prendre des mesures plus strictes contre l’immigration clandestine.
Immigration clandestine: « intensifier encore la coopération contre les passeurs »
M. Sunak a appelé à accroître les efforts pour lutter contre les passeurs mais aussi pour dissuader les candidats à l’émigration. « Pour que cette dissuasion soit crédible, il faudra agir différemment, rompre avec le consensus. Giorgia et moi sommes prêts à le faire », a-t-il déclaré. « Si nous ne nous attaquons pas au problème, le nombre de personnes ne fera qu’augmenter et nos pays et notre capacité à aider ceux qui en ont le plus besoin seront dépassés », a-t-il encore dit.
Giorgia Meloni et Rishi Sunak ont rencontré samedi le chef du gouvernement albanais Edi Rama, et sont convenus d' »intensifier encore la coopération contre les passeurs« , ont indiqué les services de la cheffe du gouvernement italien. L’Italie et le Royaume-Uni ont tous les deux signé des accords avec l’Albanie pour limiter les entrées clandestines de migrants en provenance de ce pays.
Près d’un tiers des personnes illégalement arrivées en bateau sur les côtes britanniques en 2022 étaient de nationalité albanaise, soit près de 13.000 migrants sur un total de 45.000. Selon M. Sunak, qui a fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité de son mandat, cet accord a permis de réduire les arrivées illégales d’Albanais de 90%.