A Ypres, une longue liste de noms rappelle la boucherie que fut la Première Guerre mondiale. © Virginia Mayo/ISOPIX

Cent bougies pour l’Armistice

Laurence Van Ruymbeke
Laurence Van Ruymbeke Journaliste au Vif

C’est l’un des trains les plus célèbres de l’histoire. Arrêté sur une voie perdue au milieu de la forêt de Compiègne, dans le nord de la France, il abrite ceux qui mettront un terme au carnage qui aura ravagé l’Europe durant quatre ans. Le 11 novembre 1918, à l’aube, les quatre négociateurs allemands et leurs quatre vis-à-vis du camp des Alliés en descendent, après avoir signé l’armistice.

 » A 5 h 30, les deux délégations prirent congé l’une de l’autre en se levant de leurs sièges, racontera plus tard le chef de la délégation allemande, Matthias Erzberger. Entre nous, il n’y eut pas de poignée de main.  » La Première Guerre mondiale, dont le cessez-le-feu est décrété le jour même, à 11 h, aura fait quelque 10 millions de morts et 21 millions de blessés.

Cent ans plus tard, 70 chefs d’Etat et de gouvernement se sont retrouvés à Paris, à l’invitation du président français Emmanuel Macron, pour célébrer cet anniversaire. Outre les frasques de Donald Trump, on retiendra la rencontre du président français et de la chancellière allemande Angela Merkel dans la clairière de Rethondes, près de Compiègne, où fut signé l’armistice. Tous deux y ont inauguré une nouvelle plaque commémorative, réaffirmant  » la valeur de la réconciliation franco-allemande au service de l’Europe et de la paix  » . La première inscription, gravée dans la dalle sacrée toujours posée au milieu de la clairière, martelait, elle :  » Ici le 11 novembre 1918 succomba le criminel orgueil de l’empire allemand vaincu par les peuples libres qu’il prétendait asservir « .

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