« Il est assez clair que l’augmentation des demandes va se poursuivre à l’avenir » a commenté Nina Gregori de l’agence européenne pour l’asile.
La patronne de l’agence européenne pour l’asile, Nina Gregori, s’attend à ce que les pays de l’UE continuent à faire face à des nombres croissants de demandes d’asile, a-t-elle indiqué lors d’un entretien aux médias allemands du groupe Funke. « Il est assez clair que l’augmentation des demandes va se poursuivre à l’avenir », commente la directrice générale, liant cette tendance à l’instabilité et aux menaces à la sécurité des personnes, des éléments qui ne sont « malheureusement pas temporaires ».
Les développements géopolitiques des deux dernières années ont eu un impact direct sur le nombre de citoyens recherchant une protection internationale hors de leur pays d’origine, a rappelé la Slovène, qui est à la tête de l’EUAA (à l’époque EASO, ou « Bureau européen d’appui en matière d’asile ») depuis juin 2019.
De janvier à octobre de cette année, près de 790.000 demandes d’asile ont été introduites dans l’UE, selon elle, soit une augmentation de 54% par rapport à la même période l’an dernier (marquée cependant par la pandémie de Covid qui a fortement ralenti les demandes). Cela reste cependant, à l’échelle européenne, sous les nombres connus lors de la « crise » de 2015 et 2016, note-t-elle.
Ces demandes s’ajoutent aux personnes ayant fui la guerre en Ukraine et qui bénéficient d’un statut particulier, la protection temporaire décidée au niveau européen. 4,7 millions de personnes l’ont demandée, indique Nina Gregori. L’activation de ce statut, pour la toute première fois, a prévenu selon elle l’effondrement des systèmes d’asile européens, mais a placé les réseaux d’accueil « sous une pression considérable ».
