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Estonie : fusillade au ministère de la Défense

Un homme armé a pris en otage deux personnes au ministère de la Défense, à Tallinn, jeudi après-midi. Il a été tué au cours de l’intervention d’une unité spéciale.

Un homme armé d’un pistolet a tiré des coups de feu et pris en otage deux personnes jeudi après-midi au ministère estonien de la Défense avant d’être tué au cours de l’intervention d’une unité spéciale des forces de l’ordre, les deux otages ayant été libérés, a annoncé la police. « Le suspect est mort » lors de l’intervention de la police, a annoncé dans un communiqué Maria-Elisa Tuulik du bureau du procureur de Tallinn.

Le ministre de la Défense Mart Laar ne se trouvait pas dans son bureau à ce moment-là, selon le porte-parole du ministère, Peeter Kuimet. Le conseiller politique du ministre, Luukas Kristjan Ilves, qui est le fils du président estonien Toomas Hendrik Ilves, ne se trouvait pas non plus au ministère.

« A 15h08 (12h08 GMT) la police a été informée qu’un inconnu avait fait irruption dans les locaux du ministère de la Défense avec un pistolet », a indiqué Maria-Elisa Tuulik, précisant qu' »un fumigène avait également été lancé dans l’immeuble ». « Deux personnes ont été prises en otage.

La police a alors procédé à l’évacuation de l’immeuble et un périmètre de sécurité a été établi, selon une porte-parole de la police de Tallinn, Aleksandra Solntseva.

Une unité de dix hommes des forces spéciales est ensuite entrée dans l’immeuble avec un robot démineur, et de nouveaux coups de feu ont été entendus.

Selon un responsable du ministère cité par l’agence Delfi, le preneur d’otages serait un ancien membre de l’armée estonienne. Il parlait russe, ont rapporté les télévisions estoniennes.

Le preneur d’otages est Karen Drambjan, un avocat né en Arménie en 1954, qui avait obtenu la citoyenneté estonienne en 1990, a précisé à l’agence Delfi le Premier ministre estonien Andrus Ansip. Il était membre d’un petit parti de gauche, le Parti de la gauche unifiée, qui n’est pas représenté au Parlement. Ses motivations restent inconnues.

L’Estonie, petit Etat balte de 1,3 million d’habitants, ex-République soviétique soumise au Kremlin pendant 50 ans après la Deuxième Guerre mondiale, est membre de l’Union européenne et de l’Otan depuis 2004.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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