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Espagne: plusieurs incendies de forêt brûlent des milliers d’hectares

Lundi matin, les pompiers espagnols luttaient contre de multiples feux du nord au sud du pays, nourris par une vague de chaleur. Plus de 4700 personnes ont été évacuées aux Canaries. Un pompier est mort dans la région d’Alicante.

Une sécheresse record alimente les flammes, les plus dévastatrices dans le pays des dix dernières années: depuis entre le 1er janvier et le 5 août, 132 300 hectares de végétation sont devenus un brasier. De multiples incendies, nourris par la canicule, ont brûlé des milliers d’hectares de végétation à travers l’Espagne, tuant un pompier dimanche et forçant l’évacuation de près de 5000 villageois aux Canaries. Fin juillet déjà, un incendie géant dans le nord-est avait fait quatre morts et dévasté 14 000 hectares de végétation.

Du nord au sud du pays frappé par une sécheresse record depuis 70 ans, pompiers, militaires ou volontaires armés de simples seaux d’eau luttent jour et nuit contre les flammes, essayant de sauver des maisons et d’empêcher le feu de gagner du terrain.
Alors que les températures avaient baissé dimanche sur le nord, permettant aux pompiers de ralentir ou d’arrêter l’avancée des feux, le sud-est de l’Espagne restait une zone à haut risque: c’est là, dans la région d’Alicante, qu’un nouvel incendie a éclaté dimanche, qui a coûté la vie à un pompier et en a blessé trois autres.

Un patrimoine mondial de l’UNESCO en flammes

Dans la soirée, les flammes avaient envahi une épaisse forêt de pins à Torre de Maçanes et restaient hors de contrôle. Un camp abritant 130 enfants a été évacué. Dimanche, les avions bombardiers d’eau ont repris leurs rotations. Dans la province d’Ourense en Galice, dans le nord-ouest, un autre incendie a été contrôlé dimanche après avoir brûlé 1500 hectares.
Dans l’île montagneuse de Tenerife, le feu a brûlé 900 hectares en deux jours, notamment dans le parc naturel de Garajonay, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Dans l’île de La Gomera, d’épais nuages de fumée s’élevaient dimanche au-dessus de ce parc abritant des espèces végétales rares.

Par endroits, la mer est devenue la seule issue

Samedi, certains habitants ont même été évacués par bateau de Valle Gran Rey, dans le sud de l’île, la mer étant devenue la seule issue. Hôtels, salles sportives ou écoles, tous pleins à craquer, ont été transformés en campements.
De premiers incendies avaient éclaté le 4 août à La Gomera, avant d’être maîtrisés puis de se réveiller vendredi.
L’Espagne vit cet été ses incendies les plus dévastateurs des dix dernières années: entre le 1er janvier et le 5 août, 132 300 hectares de végétation ont brûlé, selon le ministère de l’Agriculture.
Cette semaine, la sécheresse s’est combinée à une vague de chaleur venue d’Afrique et au manque d’humidité dans l’atmosphère en un cocktail explosif.

Pas d’embarras pour les touristes belges

Les feux de forêt qui ravagent les îles Canaries n’ont pas gêné les clients des plus grands tour-opérateurs belges, Jetair et Thomas Cook, a-t-on appris lundi. Leurs hôtels situés à La Gomera et à Tenerife ne se trouvent pas dans les zones en feu. « L’unique hôtel que nous proposons à La Gomera ne se trouve pas dans la zone concernée par les feux de forêt », a indiqué le porte-parole de Jetair. « Il n’y a pas de problème non plus à Tenerife ». Les clients de Thomas Cook n’ont pas signalé d’embarras non plus. Toutefois, le tour-opérateur avertit que « certaines routes sont fermées et entreprendre un safari en jeep dans un parc national n’est bien sûr pas envisageable ».

LeVif.be avec L’Expansion

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