Hommage aux victimes de la tuerie dans un lycée technique en Crimée. © AFP

En Crimée, la presse est sous le choc après le « Colombine russe »

Le Vif

La presse russe était sous le choc jeudi après la tuerie organisée dans un lycée technique de Crimée, où un élève a tué 19 personnes avant de se donner la mort, qualifiant la tragédie de « Colombine russe ».

Plusieurs médias font le rapprochement avec cette tuerie dans un lycée aux Etats-Unis, qui avait fait 13 morts en 1999, alors que des photos présumées du tueur de Kertch diffusées mercredi sur internet le montrent portant une tenue similaire à celle d’Eric Harris, l’un des deux auteurs du massacre de Colombine.

Le quotidien Kommersant évoque un « crime sans précédent pour la Russie », où une tuerie dans une école de cette ampleur, avec l’utilisation d’une arme à feu et d’engins explosifs, n’était jusqu’à présent jamais arrivé.

Le tueur, identifié comme Vladislav Rosliakov, 18 ans, « se déplaçait de salle en salle et, comme un combattant expérimenté des forces spéciales, jetait d’abord une grenade artisanale avant d’entrer en tirant sur les gens au fusil », souligne le quotidien.

Selon Kommersant, le jeune homme a « grandi dans une famille assez pauvre »: son père, handicapé, ne vivait pas avec sa mère, qui travaille dans une clinique médicale et est membre des Témoins de Jéhova, une organisation considérée comme « extrémiste » et interdite en Russie.

« L’attaque met en cause la capacité de l’Etat à assurer la sécurité en Crimée, une nouvelle région » pour la Russie, qui a annexé la péninsule ukrainienne en 2014, relève pour sa part le quotidien Vedomosti.

« Personne ne peut garantir que cela ne se reproduira plus », abonde le journal Izvestia, relevant qu' »il n’existe toujours pas en Russie de service de psychologie en milieu scolaire de qualité, ni de système de centres d’aide familiaux en cas de crise ou d’organisme fédéral chargé de la sécurité des établissements scolaires ».

La tuerie au lycée polytechnique de Kertch en Crimée a fait 19 morts selon le dernier bilan fourni par les autorités. Le mobile de ce massacre est pour le moment inconnu.

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