La Belgique n’exclut pas une action devant les juridictions européennes avec d’autres pays sur la même ligne si les démarches de la Commission européenne à l’égard de la Hongrie s’avéraient insuffisantes, a averti jeudi à la Chambre la ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès.
Au nom du Benelux, le royaume a élaboré une déclaration commune à laquelle 17 pays européens ont déjà souscrit. La ministre note avec satisfaction que la Commission européenne a demandé des explications à la Hongrie avant le 30 juin sur son projet de loi qui vise à interdire les contenus « qui représentent la sexualité ou promeuvent la déviation de l’identité de genre, le changement de sexe et l’homosexualité » aux moins de 18 ans.
Le point sera évoqué au Conseil européen ce jeudi soir à Bruxelles. « La Belgique souhaite aller au bout du chemin« , a souligné Mme Wilmès, en réponse à des questions de Sophie Rohonyi (DéFI) et Malik Ben Achour (PS).
Elle juge que les « protestations ne suffisent plus ». « Nous n’accepterons pas que les fondamentaux européens soient bousculés. L’Europe et ses valeurs ne sont pas à la carte », a-t-elle ajouté.
Le PS a exhorté le gouvernement à porter l’affaire devant la Cour de Justice de l’UE (Luxembourg) et la Cour européenne des droits de l’homme (Strasbourg). DéFI a mis en avant le courage dont faisait preuve la Belgique au contraire d’organisations comme l’UEFA.