Dominique Alderweireld, alias "Dodo la saumure" devant établissement, le DSK Club à Blaton © Reuters

Dodo la Saumure, « souteneur », pas proxénète

Le procès impliquant l’ancien chef du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn (DSK) dans une affaire de proxénétisme devant le tribunal de Lille s’est penché jeudi sur le personnage haut en couleur de Dominique Alderweireld, alias « Dodo la saumure ».

A l’ouverture du procès lundi, DSK avait assuré qu’il n’avait jamais rencontré Alderwereild, accusé d’avoir fourni des jeunes femmes pour des prestations tarifées en France.

Accusé d’être le principal bénéficiaire et instigateur de soirées libertines à Paris et Washington, M. Strauss-Kahn, 65 ans, longtemps favori des sondages pour la présidentielle de 2012 en France, risque jusqu’à dix ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende.

Connu pour sa truculence, « Dodo la saumure », un Français dirigeant des établissements en Belgique ayant pour nom « Dodo Sex Klub » (DSK), « Famous Miss International » (FMI) a nié être proxénète.

Il a assuré que les filles hébergées dans ses établissements agissaient librement, notamment quand il s’agissait de se rendre à Lille pour des rencontres tarifées. « Je ne peux avoir que des indépendantes, parce que s’il y a un lien de subordination, selon la loi belge je suis proxénète », a-t-il martelé, selon un discours bien rodé.

« Si elles viennent (chez moi), c’est par adhésion. Qu’il y ait des contraintes économiques, c’est possible, mais je n’en suis pas le responsable, je ne suis pas le directeur du FMI!  » a-t-il lancé aux journalistes à la sortie de l’audience.

A ses côtés se trouvait Béatrice Legrain, 41 ans, sa compagne, gérante d’un de ses établissements, et à qui l’on reproche d’avoir accompagné à deux reprises une prostituée en France. Prostituée occasionnelle, elle explique au tribunal: « J’aime ça ».

Une ancienne prostituée, Jade, qui a témoigné de son expérience au sein d’un des clubs de Dodo en Belgique, a cependant mis à mal les affirmations du souteneur. « Je ne voulais pas travailler au noir », dit cette femme qui témoigne pour la deuxième fois à la barre. « Je n’ai rencontré aucune fille avec le statut d’indépendante. J’étais la seule », affirme-t-elle.

Jade a indiqué qu’elle était payée à son retour en Belgique, sauf une fois, par la gérante de son établissement. « Parfois Dodo venait et laissait une enveloppe pour les sorties de Lille, c’était vraiment à part », souligne-t-elle.

Un autre personnage central de l’affaire, René Kojfer, a fait bloc avec Alderweireld et contesté formellement avoir eu l’autorisation du tenancier pour emmener des filles en France. Ancien chargé des relations publiques au Carlton, l’hôtel de luxe de Lille, Kojfer est soupçonné d’y avoir fait venir des prostituées.

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