Allemagne: Merkel fait marche arrière lors d'une nouvelle réunion mercredi avec les Länder © belga

Critiquées par Merkel, les régions allemandes défendent leurs stratégies contre le covid

Armin Laschet, chef conservateur de la région la plus peuplée d’Allemagne, s’est fait porte-parole lundi des États régionaux pour défendre leur stratégie de lutte contre la pandémie après les vives critiques la veille de la chancelière.

Son Land, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, « a mis en place le frein d’urgence sur tout le territoire et de façon obligatoire », a déclaré celui qui est aussi le chef du parti conservateur CDU, et potentiel remplaçant d’Angela Merkel qui se retirera de la chancellerie à l’issue des législatives du 26 septembre.

Il fait référence à un mécanisme censé annuler tous les assouplissements concédés début mars quand le taux d’incidence dépasse le seuil des 100 nouvelles infections pour 100.000, ce qui est le cas actuellement dans de nombreuses zones du pays.

« Je le dis au nom des 16 chefs de gouvernement », chacun « prend très au sérieux » les règles convenues, a-t-il insisté, après le rappel à l’ordre la veille d’Angela Merkel aux régions qui ont annoncé des assouplissements.

Le conservateur a appelé à « sortir de la pure logique du ‘lockdown' » en promouvant l’utilisation de tests qui permettent par exemple un assouplissement de certaines restrictions, une option qui n’a pas la faveur de la chancelière.

« Cela n’aide pas, si l’État fédéral et les régions se repoussent mutuellement les responsabilités », a-t-il aussi lancé.

Dans un entretien télévisé, Mme Merkel avait mis en cause directement M. Laschet. Elle s’en était prise aussi à la Sarre, un des plus petits États régionaux, qui veut mettre fin aux principales restrictions anti-Covid juste après le lundi de Pâques et rouvrir, sur présentation de tests négatifs, lieux de cultures, terrasses de cafés et restaurants, clubs de sports.

Son chef Tobias Hans, lui aussi conservateur, a déclaré lundi maintenir ses plans, soulignant qu’il s’agissait d’une « stratégie très prudente ».

Le mécontentement monte contre le gouvernement d’Angela Merkel, dont la campagne de vaccination continue à patiner.

Éclaboussé par des scandales impliquant certains députés, le parti conservateur (CDU) n’est plus du tout assuré de remporter les élections législatives du 26 septembre.

Dimanche, un sondage a donné le camp conservateur à 25%, contre une dizaine de points en plus en début d’année. La CDU-CSU est dans ce sondage talonnée par les Verts, crédités de 23% des intentions de vote, selon cette enquête réalisée pour le quotidien Bild.

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