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Critiqué par Washington, Pékin défend ses liens avec Moscou

La Chine a fustigé les accusations « injustifiées » des Etats-Unis contre sa relation avec la Russie en pleine guerre avec l’Ukraine, affirmant que Pékin oeuvrait pour la paix et se trouvait « du bon côté de l’histoire ».

Proche partenaire diplomatique et économique de Moscou, le pays asiatique n’a pas condamné jusqu’à présent l’invasion russe. Il se contente d’appeler toutes les parties à la retenue et au dialogue.

Dans ce contexte, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a déclaré mercredi que la position de la Chine vis-à-vis de la Russie menaçait son « intégration » dans l’économie mondiale.

« La Chine a récemment affirmé sa relation spéciale avec la Russie. J’espère ardemment que la Chine fera quelque chose de positif de cette relation et aidera à mettre fin à cette guerre », a indiqué Mme Yellen.

Interrogé jeudi, le ministère chinois des Affaires étrangères a fait part de son mécontentement. « Nous déployons de grands efforts pour apaiser la situation, résoudre la crise et rétablir la paix », a déclaré Zhao Lijian, un porte-parole de la diplomatie chinoise, appelant à ne pas « déformer la position » de Pékin.

« La souveraineté de l’Ukraine doit être préservée. Les préoccupations légitimes de la Russie en matière de sécurité doivent également être respectées », a-t-il répété lors d’une conférence de presse régulière.

Pékin estime comme Moscou que l’expansion de l’Otan a contribué à déclencher la guerre en Ukraine.

La position de la Chine vis-à-vis de la Russie tranche avec celle des Occidentaux, qui ont fermement condamné l’opération militaire en Ukraine et imposé des sanctions contre l’économie et les dirigeants russes.

« Nous nous opposons aux accusations et aux soupçons injustifiés contre la Chine, sans parler des pressions ou de la coercition dont elle fait l’objet », a indiqué Zhao Lijian. « Le temps finira par prouver que la Chine est du bon côté de l’histoire. »

Les Etats-Unis disent s’inquiéter d’une potentielle aide militaire chinoise à l’armée du Kremlin ou de voir Pékin aider Moscou à contourner les sanctions occidentales.

La Chine avait appelé début avril les Occidentaux à ne pas « surestimer » son rôle, arguant qu’il ne suffisait pas de dire à la Russie d’arrêter la guerre en Ukraine pour mettre fin aux hostilités.

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