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Colombie : l’ampleur des disparitions forcées « terrifiante », selon l’ONU

Le représentant en Colombie du Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l’Homme a souligné lundi l’ampleur « terrifiante » des disparitions forcées en Colombie.

A l’occasion d’un forum consacré aux disparitions forcées à Bogota, Christian Salazar, représentant en Colombie du Haut commissariat des Nations Unies pour les droits de l’Homme, a déclaré : « les chiffres dont nous avons connaissance font état d’une ampleur « terrifiante » (de ce phénomène) ». Le représentant a cité des chiffres du parquet colombien faisant état de 26.500 cas de disparitions forcées présumés.

« La Colombie est victime d’un record alarmant concernant ce crime », a-t-il ajouté en précisant que les disparitions forcées sont par définition le fait « d’agents de l’Etat et de forces paramilitaires collaborant avec ces derniers ». Car en effet, en dépit de l’ampleur du phénomène, le Ministère de la Défense et l’armée ont fait peu de cas des appels lancés par l’ONU à ces organismes pour qu’ils coopèrent davantage avec la justice et aident celle-ci à identifier les victimes. « Sur ces deux recommandations, nous observons peu de progrès », a-t-il dit.

La Colombie subit depuis 1964 un conflit armé impliquant la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie ( Farc, marxistes…) qui avait entraîné l’émergence, dans les années 1980, de milices paramilitaires d’extrême droite censées la combattre. Les Autodéfenses Unies de Colombie (AUC, extrême droite), dissoutes entre 2003 et 2006 auraient finalement assassiné des milliers de civils innocents pour contrôler de larges pans du territoire colombien. Les corps étaient souvent démembrés, voire incinérés dans des fours crématoires.

Mathilde Perrin, avec Belga

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