Portail de la base de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) à Goma, le 25 mai 2025. Kang-Chun Cheng / AFP

Au Congo, les alliés de l’Etat islamique fait 89 morts dont de nombreuses femmes et enfants dans une maternité

Les ADF (Forces Démocratiques Alliées), qui ont prêté allégeance à l’Etat islamique, continuent les massacres au Nord-Kivu.

Un total de 89 civils ont été tués en une semaine dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) lors de plusieurs attaques des rebelles ADF qui ont prêté allégeance à l’État islamique, a annoncé vendredi la Mission des Nations unies en RDC (Monusco).

L’est de la RDC est en proie à des violences depuis 30 ans et une multitude de groupes armés et de milices y sont présents. Le groupe antigouvernemental M23 soutenu par le Rwanda s’est emparé entre janvier et février de vastes pans de territoires dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.

Des attaques «particulièrement meurtrières»

Au nord de la zone d’activité du M23, les ADF (Forces Démocratiques Alliées), un groupe armé formé par d’anciens rebelles ougandais et qui a prêté allégeance à l’Etat islamique, commettent des massacres à répétition dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

Les ADF ont mené des attaques « particulièrement meurtrières » entre le 13 et le 19 novembre dans plusieurs localités du territoire de Lubero, situé dans le nord de la province du Nord-Kivu, a déclaré la Monusco. « Le bilan des attaques dans le secteur de Bapere et la chefferie de Baswagha », des subdivisions administratives situées dans le territoire de Lubero, « est de 89 civils tués dont au moins 20 femmes et un nombre encore indéterminé d’enfants », a affirmé l’organisation.

Des femmes internées dans la maternité

Les ADF ont tué au moins 17 civils « dont des femmes internées dans la maternité », dans un centre de santé de l’église catholique à Byambwe, une localité située à 60 km à l’ouest de Lubero, et incendié « quatre pavillons abritant des malades », a indiqué la Monusco. La Croix-Rouge locale avait précédemment fait état d’un bilan de 23 morts.

« D’autres localités, notamment Mabiango, Tunarudi, Sambalysa, Thucha et Butsili, ont également été la cible d’exactions comprenant des enlèvements, des pillages de médicaments, des incendies de maisons et la destruction de biens », a précisé la Monusco.


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