© REUTERS/Omar Sobhani

Attentat à la voiture piégée à Kaboul, 4 morts et 44 blesssés

Le Vif

Une voiture piégée a explosé lundi soir dans l’est de Kaboul, tuant 4 personnes et en blessant 44 autres, selon un dernier bilan des autorités.

L’attentat visait un complexe qui jusqu’à récemment abritait des employés étrangers mais qui était en partie vide au moment de l’explosion, a déclaré le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Najib Danish, annonçant un bilan de 4 morts et 44 blessés, dont 10 enfants.

Un premier bilan du porte-parole du ministère de la Santé avait fait état de « plus 40 blessés ».

Ce complexe hautement sécurisé, appelé Green village, a été pendant de nombreuses années occupé par des employés de différentes agences des Nations unies, qui pour la plupart ont depuis déménagé dans un lieu moins exposé aux attaques.

M. Danish a affirmé que « seuls quelques gardiens » s’y trouvaient au moment de l’explosion.

« Les maisons alentour ont subi de lourds dégâts », a-t-il ajouté, et « les forces spéciales de la police ont été déployées pour s’assurer qu’il n’y a pas d’assaillants ».

L’attentat n’a pour l’heure pas été revendiqué.

Il survient alors que des efforts diplomatiques s’intensifient pour mettre un terme au conflit afghan qui oppose insurgés talibans aux forces gouvernementales soutenues par la communauté internationale.

Le dernier attentat contre des étrangers à Kaboul est survenu fin novembre dans une attaque multiple revendiquée par les talibans contre la compagnie de sécurité britannique G4S, tuant 10 personnes, dont 4 membres de G4S.

Le 24 décembre, une autre attaque multiple, une voiture piégée suivi d’un assaut d’hommes armés, avait provoqué la mort de 43 personnes dans un bâtiment gouvernemental.

Ce premier attentat de l’année à Kaboul a été perpétré alors que l’émissaire américain pour la paix en Afghanistan, Zalmay Khalilzad, effectue depuis une semaine une tournée en Asie, qui après l’Inde doit le conduire notamment en Chine, au Pakistan et en Afghanistan.

Et ce peu après que le président Donald Trump, perdant patience face à cet interminable conflit, a annoncé en décembre son intention de retirer la moitié des 14.000 soldats américains déployés en Afghanistan.

La Russie et l’Iran ont parallèlement organisé ces derniers mois des rencontres avec les talibans sur leur sol. La Chine, qui veut étendre son emprise sur l’Asie via sa stratégie de « nouvelles routes de la soie », les a invités à des discussions.

Selon certaines estimations, l’Afghanistan a été le théâtre de guerre le plus meurtrier en 2018, devant celui en Syrie.

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