
Apocalypse now: ils dénoncent la fin annoncée de notre civilisation (En images)
Chaque année, le festival de Wasteland rassemble des milliers de participants décidés à dénoncer, avec humour et dérision, la fin annoncée de notre civilisation. Par Sidney Léa Le Bour.
En cette fin septembre, comme chaque année à pareille époque, une ville éphémère vient de sortir du sable, en plein désert du Mojave, en Californie. Bienvenue à Wasteland ! Non sans ironie, ce festival déjanté a pris ses quartiers entre Hollywood et un site d’essais nucléaires.
Ici, des constructions en tôle rouillée jouxtent des tentes recouvertes de filets militaires. D’étranges véhicules, plus surréalistes les uns que les autres, se fraient un passage parmi une foule digne d’un film de science-fiction. Pour sa dixième édition, le plus important rassemblement » postapocalyptique » a réuni 4 300 aficionados en cinq jours. Des fans venus des quatre coins de la planète pour vivre une expérience immersive totale, dans une atmosphère de fin du monde.
Les festivaliers qui ne respecteraient pas le dress code imposé sont d’ailleurs redirigés illico vers le centre d’accueil… ou vers un salon de coiffure hors norme proposant crêtes colorées ou tontes radicales. Des maquilleuses professionnelles sont là pour achever la métamorphose. Si le service est gratuit, l’usage est d’offrir des capsules de bière LCC en guise de pourboire à ceux qui l’assurent.
LCC pour le Last Chance Casino, où l’on peut tenter de faire fortune – une fortune toute relative puisque les capsules n’ont évidemment de valeur que durant l’événement. Elles sont toutefois utiles pour commander un verre à l’Atomic Cafe ou dégoter un nouvel accessoire à Bartertown, un des quartiers où le troc va bon train. Mais ce ne sont pas là les seules activités proposées à Wasteland. Ainsi, de nombreux participants se regroupent en tribus pour présenter des animations aussi déjantées que des combats de robots télécommandés ou une course de sextoys. Lors de la précédente édition, les Road Rash, rois de la fête et du vol organisé, sont allés jusqu’à dérober un hélicoptère. En toute simplicité.
Comme chaque année, de nombreux groupes musicaux étaient présents lors de la dixième édition du festival de Wasteland.
La citadelle et les véhicules des Warboys, une des tribus qui s’approprient la ville durant cinq jours, sont inspirés du film Mad Max.
Ici, tout le monde dit » fuck you » à tout le monde, ce qui peut aussi bien signifier » je t’aime » que » je te déteste « .
Immortan Joe et ses Warboys prennent la pose devant les remparts de Wasteland. © Sidney Léa Le Bour
Coiffeurs et maquilleurs veillent au look des milliers de festivaliers. Le service est gratuit, mais l’usage veut qu’on offre des capsules de bière en guise de pourboire.
D’une édition à l’autre, les participants complètent leurs costumes, notamment en se procurant des accessoires dans le quartier de Bartertown.
Le concours de maillots de bain post-apocalyptiques rassemble des centaines de personnes. Devant elles, la scène où se tient le défilé.
Alexis, contorsionniste, se dresse fièrement à l’avant d’un des véhicules transformés parcourant les allées de Wasteland.
Le portail de la ville éphémère, en plein désert de Mojave, dans le sud californien.
Construit à partir de matériaux de récup’, L’Atomic Cafe n’ouvre qu’à la nuit tombée. Ici, on fait la file pour échanger une capsule de bière contre un verre, obligatoirement consommé à genoux et entre les seins des serveuses.
Construit à partir de matériaux de récup’, L’Atomic Cafe n’ouvre qu’à la nuit tombée. Ici, on fait la file pour échanger une capsule de bière contre un verre, obligatoirement consommé à genoux et entre les seins des serveuses.
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