Les consommateurs belges se fient davantage à leur instinct qu’à la date de péremption indiquée sur les biens alimentaires. Les pratiques diffèrent toutefois fortement entre les générations.
Trois Belges sur quatre regardent, sentent et goûtent avant de jeter des aliments, et ne s’appuient donc plus en premier lieu sur la date limite de consommation, comme c’était le cas en 2022, ressort-il d’une étude de Too Good To Go, active dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. La confusion autour des dates de péremption reste cependant grande: près de 40% ne connaissent pas la différence entre DDM (date de durabilité minimale) et DLC (date limite de consommation).
Des aliments parfaitement comestibles sont dès lors jetés sans aucune raison et, a contrario, des risques en matière de sécurité alimentaire sont parfois pris par les consommateurs.
Alors qu’a débuté ce lundi la Semaine anti-gaspi alimentaire (22-28 septembre), le sondage, réalisé en ligne auprès d’un millier de Belges, montre que les générations plus âgées se fient à leur instinct, tandis que les jeunes ont tendance à s’accrocher aux étiquettes. Plus de huit personnes sur dix de plus de 55 ans comptent en effet sur leurs sens, tandis que seulement deux tiers des jeunes Belges y font confiance. Les femmes comptent également plus souvent sur leurs sens que les hommes.
« En cuisine, nos sens sont nos meilleurs alliés », insiste Isabelle de Bidlot, porte-parole de Too Good To Go. « Il est encourageant que de plus en plus de Belges comptent sur leurs sens, mais surtout les jeunes générations restent prudentes. En étant plus attentifs aux étiquettes et en faisant davantage confiance à notre propre jugement, nous pouvons économiser ensemble beaucoup de nourriture – et d’argent. » Chaque année, la Belgique gaspille 1,8 million de tonnes de nourriture, dont 42,7% proviennent des ménages, selon des données d’Eurostat, l’office statistique européen.