
Malgré une réduction en 2022, le déficit budgétaire belge reste élevé
La forte reprise économique qui a suivi la crise sanitaire a permis à la Belgique d’améliorer son déficit public, de -5,5% en 2021 à -3,9% du PIB l’année passée. Un niveau qui reste toutefois « élevé », indiquent jeudi l’Institut des comptes nationaux (ICN) et la Banque nationale (BNB).
Le taux d’endettement – selon la définition de Maastricht – s’est quant à lui établi à 105,1 % du PIB à la fin de 2022, en repli de 4,0 points de pourcentage par rapport à l’année précédente, grâce « à la forte hausse du PIB nominal« , ajoutent les deux institutions dans un communiqué.
« La réduction du solde de financement est due à la forte reprise économique à l’issue de la pandémie, qui a fait grimper le taux de croissance en 2022 et a induit une nette diminution des mesures de soutien des administrations publiques », précisent-elles.
Alors que les mesures de soutien avaient représenté 19,4 milliards d’euros la première année de la pandémie, leur montant est ainsi retombé à 12,1 milliards en 2021 et à 2,7 milliards en 2022. Cette baisse a toutefois été en partie compensée par les aides, à hauteur de 5,9 milliards d’euros, accordées dans le cadre de la hausse des prix de l’énergie, au bénéfice essentiellement des ménages.
L’an passé, les mesures de soutien les plus significatives sur le plan budgétaire ont concerné le coût du tarif social normal et étendu, le coût du forfait de base pour l’électricité et le gaz et les réductions de TVA et d’accises.
Enfin, l’inflation galopante et la croissance du PIB ont gonflé les recettes de 22 milliards d’euros, à 272,873 milliards, tandis que les dépenses primaires ont augmenté de 15,9 milliards d’euros, à 285,868 milliards. Les charges d’intérêts se sont quant à elles repliées de 0,2 point de pourcentage, à 1,5 % du PIB, détaillent encore l’ICN et la BNB.