Prolongation Tihange 1
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La prolongation de Tihange 1 «n’est pas envisageable», la fermeture (définitive) aura lieu mercredi

Tandis que le gouvernement de Bart De Wever souhaite prolonger le réacteur nucléaire de Tihange 1, dont la fermeture est prévue ce 1er octobre, le directeur du site s’y est vivement opposée. Pour lui, cette option est inenvisageable pour trois raisons.

Mardi soir, Tihange 1 sera définitivement déconnecté du réseau après cinquante ans d’exploitation. Il s’agit du quatrième réacteur à être démantelé après Doel 3, Tihange 2 et Doel 1. Doel 2 suivra fin novembre. Doel 4 et Tihange 3 resteront en service jusqu’en 2035.

Le gouvernement espérait encore prolonger l’exploitation de Tihange 1. Lundi, à la veille de l’arrêt du réacteur, l’exploitant Engie Electrabel a cependant convoqué la presse pour marteler qu’une telle option n’était pas envisageable, et ce, pour trois raisons, a détaillé Antoine Assice, le directeur du site.

Un tel scénario aurait nécessité « des travaux préparatoires qui auraient dû être entamés il y a cinq ans, cela bloquerait le démantèlement de Tihange 3 auquel nous nous sommes engagés et cela engendrerait un financement extrêmement important », précise M. Assice.

D’importants travaux vont débuter sous peu par le vidage du combustible du réacteur, le nettoyage des circuits pour ramener la radioactivité au plus bas et le démantèlement de la partie hors nucléaire comme la tour et la salle des machines. Deux bâtiments seront ensuite construits à la place des tours de Tihange 1 et 2. L’un pour stocker le combustible et l’autre pour traiter les déchets radioactifs. L’ensemble du processus de démantèlement prendra une quinzaine d’années.

« Il n’y aura pas encore d’action majeure d’ici la fin de l’année », confirme le directeur du site. Cela n’indique pas pour autant qu’il s’agirait d’un délai permettant de revoir la décision. « Nous sommes concentrés sur le démantèlement, qui nécessite des milliers et des milliers d’actions, selon un planning précis. Notre stratégie est connue, tout comme l’accord que nous avons conclu avec le gouvernement. Il n’y aura pas de prolongation d’autre unité nucléaire« , tranche M. Assice.

Du point de vue de l’emploi, la centaine de travailleurs actifs à Tihange 1 se sont tous vu offrir des perspectives: y rester pour participer au démantèlement, rejoindre Tihange 3 ou d’autres services de maintenance, se félicite M. Assice.

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