Douglas MacArthur

Après avoir conduit les Etats-Unis à la victoire finale dans le Pacifique, le général Douglas MacArthur n’en a pas encore fini avec la guerre. C’est selon lui en Asie que va se jouer l’avenir du monde libre et il est donc crucial d’y endiguer la percée du communisme. Même, s’il le faut, au prix de nouvelles frappes atomiques.

26 janvier 1880 – 5 avril 1964

Jeu dangereux avec le feu nucléaire

Commandant des forces armées américaines en Extrême-Orient pendant la Seconde Guerre mondiale

Appelez-moi maréchal!

Rejeton d’une famille de militaires, Douglas MacArthur est le seul officier à s’être hissé aussi rapidement jusqu’au sommet de la hiérarchie. Après un début de carrière aux Philippines comme aide de camp de son père, le gouverneur militaire de la colonie américaine, il accumule les distinctions en France pendant la Première Guerre mondiale. Il repart ensuite aux Philippines mater une rébellion et met une armée sur pied à la demande de Manuel Quezon, premier président de l’Etat autonome depuis 1935. Il s’octroie l’unique grade de maréchal, assorti d’un salaire mirobolant.

Le Japon résiste

Après leur raid sur Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, les Japonais vont envahir les Philippines où MacArthur devra subir leur supériorité. Durant la guerre du Pacifique, le 17 octobre 1944, il commande une attaque alliée contre l’île de Leyte. L’armée nippone résistera jusqu’aux bombardements d’Hiroshima (6 août) et de Nagasaki (9 août), dont MacArthur a validé l’ordre, vraisemblablement sans connaître la nature nucléaire de Little Boy et de Fat Man. Après la capitulation du Japon, le 2 septembre 1945, MacArthur y fait instaurer une nouvelle Constitution, engage des réformes et coordonne à Tokyo le procès des criminels de guerre d’Extrême-Orient. Pour garantir la stabilité du Japon, il veille à éviter l’abdication de l’empereur Hirohito.

Pour quelques bombes de plus

Commandant suprême des forces alliées pendant la guerre de Corée, MacArthur prône le recours à la force nucléaire contre la Chine lorsque Pékin déploie ses troupes sur le terrain. Avec neuf bombes atomiques à sa disposition en 1950, MacArthur en demande 39 de plus à Washington. Mais les alliés européens sont contre et ils menacent de retirer leur soutien en Corée. Le président Harry Truman se range à leur avis. MacArthur est furieux et Truman fait relever de ses fonctions ce général certes très populaire, mais intraitable. En 1952, Dwight Eisenhower prend place dans le fauteuil présidentiel et fait de MacArthur son éminence grise. En 1961, il sera également consulté par le président John F. Kennedy sur la situation à Cuba et au Vietnam.

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