Image d'illustration © Getty Images

Brûlée en 1590, une sorcière réhabilitée

Aujourd’hui (20 janvier) a lieu la réhabilitation de la dernière sorcière brûlée à Lier. Il y a 431 ans, Catheleyne Van den Bulcke mourait sur le bûcher. Elle se livrait selon la rumeur à la magie, entretenait des relations sexuelles avec le diable, frayait avec les loups. Par Julie Cafmeyer, De Morgen, le 20 janvier.

Revue de presse flamande.

Les femmes qui veulent protéger leur milieu deviennent de prétendues coupables. « Sorcières » devient une insulte à l’égard des femmes excentriques, anticonformistes. Pourtant, elles protègent la terre parce qu’elles croient que nous avons besoin d’arbres, de potagers, d’air frais, de bons rapports avec les animaux et d’eau potable, au lieu d’une production de masse toujours croissante. Elles pensent que la survie de notre planète est plus importante que la possession. La sagesse et les intentions des sorcières sont niées en les traitant de diablesses, d’hystériques ou de mentalement dérangées.

Lier est ma ville natale. Ma grand-mère habitait sur la Grand-Place. J’ai traversé un nombre incalculable de fois ce lieu où Catheleyne Van den Bulcke et tant d’autres femmes ont été livrées aux flammes.

Aujourd’hui ne subsiste qu’une pierre commémorative bleu-gris. Je compte bientôt m’y rendre et réfléchir à la manière dont on peut exhumer ces importantes expériences féminines. Je voudrais savoir ce que l’on ressent à faire l’amour avec le diable, à se déplacer avec les loups et comment je pourrais enrichir mon existence par la magie.

Les pouvoirs ne se perdent jamais, ils plongent dans le monde souterrain. Sous nos pieds se trouvent les archives d’un savoir féminin.

Le titre est de la rédaction.

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