Alexander Vantournhout mettra le corps au centre du spectacle des élèves de l’Esac. © Bart Grietens

Alexander Vantournhout signera le prochain spectacle de l’Esac

En décembre, les élèves de troisième année de l’Ecole supérieure des arts du cirque (Esac) présentent Collectif, un spectacle de fin de cursus emmené par l’artiste belge Alexander Vantournhout, lui-même ancien élève de l’école, en plein essor à l’international. Alors que ce dernier met au point les derniers détails du spectacle, Reynaldo Rampersad, directeur de l’Esac, nous révèle les grands axes de ce Collectif.

Pourquoi avoir choisi Alexander Vantournhout comme artiste associé à ce Collectif 2022?

J’ai commencé à discuter avec lui de cette possibilité dès ma prise de fonction, en 2020. Le parcours à l’international d’Alexander explose, il a une vision pointue de l’art et une approche très pédagogique du travail. En outre, il développe une réflexion sur le corps: il l’utilise comme matériau d’expression. Or, le cirque est avant tout lié à ça aujourd’hui: à ce que le corps dégage et représente. Voilà toutes les raisons pour lesquelles je voulais faire se rencontrer les étudiants et Alexander.

Comment cela se passe, concrètement?

Alexander Vantournhout est arrivé à l’école voici deux semaines. Les étudiants et lui travailleront sept semaines avant les représentations. Comme tous les autres artistes invités sur Collectif – nous faisons cet exercice pédagogique depuis que l’école existe, pour permettre aux étudiants de travailler dans des conditions professionnelles –, il est arrivé avec une vision des choses, des envies, mais pas avec un plan précis de spectacle. Il était face à des étudiants et à leurs compétences. Ce n’est pas une commande que nous lui passons, c’est un travail de cocréation, où les élèves sont interprètes-créateurs. C’est encore en plein montage, mais je pense, d’après les conversations que nous avons pu avoir, que ce sera un rendu brut, dans le bon sens du terme. Il y aura beaucoup de corps et les agrès ne seront pas au centre. Ils ne seront pas oubliés non plus, mais le corps leur servira de complément essentiel.

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Pas de narration claire, alors?

Effectivement, il n’y aura pas de narration dans le sens littéraire du terme. On ne doit pas s’attendre, en venant voir Collectif, à une histoire avec un début, un milieu et une fin. Mais tout corps qui traverse un espace nu dit quelque chose. C’est une narration d’un ordre différent, mais une narration quand même.

Collectif, aux Halles de Schaerbeek, du 16 au 21 décembre.

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