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Voici les causes des retards à la STIB

Le Vif

La CSC Services Publics a lancé mercredi la campagne « levons le pied » qui vise à sensibiliser à la pénibilité des conditions de travail et aux principales causes de retards des véhicules à la STIB.

Durant une semaine, des délégués informeront les voyageurs, via une distribution de tracts, sur la nécessité de ne plus reporter leur agacement, légitime, sur les conducteurs, « qui en sont les premières victimes ». Cette campagne fait suite à une action une similaire organisée chez De Lijn en Flandre.

La CSC avance trois causes principales de retards. La première concerne des temps de parcours et de repos « déconnectés de la réalité » dans une des villes d’Europe les plus embouteillées. « Il est impossible de respecter les horaires en respectant le code de la route », dénonce Oliver Rittweger, président des délégués bus-tram-métro. « En cas de retard, soit le chauffeur respecte le code de la route, soit il essaye de limiter les dégâts en roulant trop vite et les voyageurs sont alors secoués », poursuit le syndicaliste.

Le syndicat souligne également que le temps de pause de 20 minutes, sur 8h39 de conduite, est souvent raboté en raison des retards. La CSC demande aussi que les chantiers et déviations ainsi que le temps de remplacement d’un chauffeur par un autre (2 minutes) soient pris en compte dans les temps de parcours. En 10 mois, quelque 600 trams et 1.700 bus ont dû être déviés ou faire demi-tour. Les conducteurs de métro font eux de plus en plus face aux intrusions sur les voies, ce qui peut engendrer des répercussions en cascade, surtout en cas de fréquences toutes les 2 minutes 30. L’organisation syndicale estime qu’il y a encore des dizaines d’autres raisons pouvant expliquer le non-respect des temps de conduite et de repos. Le syndicat réclame « depuis des années » une humanisation des conditions de travail et une révision de la méthodologie des horaires.

La CSC pointe comme deuxième cause l’état des véhicules, qui se « dégradent fortement ». Et ce, alors qu’il y a une explosion du nombre de voyageurs transportés. « Des dizaines de véhicules devraient être déclassés. Des miracles sont réalisés chaque jour », souligne Oliver Rittweger. Le syndicat dénonce enfin le fait que les sites propres sont trop peu nombreux ou utilisés abusivement. « Et ce n’est pas une amende de 60 euros qui sera dissuasive dans de nombreux cas », dénonce l’organisation syndicale.

La CSC demande aux voyageurs d’adresser leurs plaintes à la STIB et au gouvernement bruxellois plutôt qu’aux conducteurs. Le syndicat estime que l’entreprise et les autorités régionales « sont responsables de la situation et doivent y apporter des solutions ». La CSC réclame une table ronde comme cela avait été le cas sur la sécurité.L’impact de la campagne sera évalué. Faute de réponses satisfaisantes, le syndicat menace d’actions plus dures.



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