Vande Lanotte justifie son veto contre l’ancien patron de la SNCB Descheemaecker

(Belga) Le vice-Premier ministre sp.a Johan Vande Lanotte a confirmé mardi avoir mis son veto à la nomination de l’ex-administrateur délégué de la SNCB Marc Descheemaecker à la tête du groupe réformé, le justifiant par quatre motifs.

La faible ponctualité des trains, le « puits sans fond » du transport de fret, un héritage financier négatif et un manque de vision au bénéfice de l’usager constituent autant de raisons de ne pas prolonger le mandat du CEO, a affirmé M. Vande Lanotte (sp.a), que l’ancien patron étiqueté Open Vld attaque avec virulence dans un récent ouvrage. « Il a raison. J’ai effectivement opposé mon veto à sa nomination comme CEO de la nouvelle SNCB. J’ai des raisons profondes, et qui ne sont pas les dix qu’il énumère. Quatre raisons, chacune motivée par une conviction: le voyageur doit être au centre des préoccupations de la SNCB », a ajouté M. Vande Lanotte. A ses yeux, l’action entreprise par le nouveau patron de la SNCB Jo Cornu en matière de mobilité prouve qu’agir autrement est possible. « En janvier, plus de 90% des trains étaient dans les temps, en février 89,9% », selon le ministre. Il rappelle en outre le trou de 2 milliards d’euros de la section cargo de la SNCB, que dirige M. Descheemaecker depuis 2002 sans être parvenu à faire du fret ferroviaire une activité rentable. La direction a en outre découvert un trou de 225 millions d’euros dans les comptes des activités de fret après le départ de l’ancien patron, ajoute M. Vande Lanotte. Enfin, le ministre reproche à Marc Descheemaecker une absence de vision pour le voyageur. Les solutions qu’il propose dans son ouvrage, régionaliser et privatiser, « n’en sont pas pour l’usager ». « La constante du discours de Descheemaecker, c’est de dire: ‘la faute à autrui' », conclut M. Vande Lanotte. (Belga)

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