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Vande Lanotte jette l’éponge : on attend la réponse du roi

Pour Johan Vande Lanotte, il n’y a pas une volonté suffisante d’entamer les négociations. Il a donc demandé à être déchargé de sa mission. Albert II n’a pas fait connaître sa décision et compte revoir le conciliateur lundi.

Le roi a reçu en audience jeudi après-midi, au château de Laeken, Johan Vande Lanotte, conciliateur royal, qui lui a fait un cinquième rapport sur sa mission, annonce un communiqué du palais. Le conciliateur royal a demandé au roi d’être déchargé de sa mission. Albert II tient sa réponse en suspens et reverra Johan Vande Lanotte lundi prochain.

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« Il n’y a pas une volonté suffisante d’entamer les négociations, a déclaré le conciliateur Johan Vande Lanotte jeudi en début de soirée. J’ai dès lors demandé au roi de mettre fin à ma mission de conciliation. Le roi tient sa réponse en suspens. J’aurai un nouvel entretien avec le souverain lundi. Jusque-là, je m’abstiendrai de tout commentaire. »

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Et de citer un vieux proverbe anglais qui dit qu’on peut mener un cheval à l’eau mais qu’on ne peut pas le forcer à boire : « Voilà qui résume les limites d’une mission de conciliation. Un jour, il faudra bien que les responsables politiques franchissent ce pas, dans l’intérêt de la prospérité du pays. C’est la mission démocratique la plus difficile, mais aussi la plus essentielle que les responsables politiques ont à remplir. »

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Johan Vande Lanotte a d’abord rappelé qu’il a transmis lundi, aux sept partis concernés jusqu’à présent par des discussions sur la réforme de l’Etat, un note en leur demandant s’ils étaient disposés à négocier sur cette base. « Dans la lettre que j’ai adressée aux présidents, j’ai clairement indiqué que, pour trouver une solution praticable dans le dossier de la réforme de l’Etat, chaque parti aurait à faire d’importantes concessions », a-t-il ajouté.

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Le conciliateur a alors souligné que les points de vue au départ étaient très divergents et que les partis auraient dès lors d’importantes observations à formuler : « Ils en auront d’ailleurs encore, même après la conclusion d’un accord éventuel », a-t-il précisé. Johan Vande Lanotte a indiqué que ce point avait été largement abordé au cours des entretiens bilatéraux.

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Finalement, a-t-il rappelé, cinq partis ont accepté, « certes avec des nuances », d’entamer des négociations. « Je ne peux donc pas en conclure qu’il y a aujourd’hui une volonté suffisante de se mettre autour de la table. C’est un constat objectif et un fait indéniable. »

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Il a aussi souligné qu’au départ, ce qui semblait le principal point d’achoppement était le nouveau modèle de financement : « Paradoxalement c’est sur ce point qu’on a engrangé les plus grands succès. » Johan Vande Lanotte a encore dit à ce propos que, dans ce dossier, il s’en est tenu aux 12 principes et que, dans sa note, « il n’y a aucun déplacement de flux financier, mais bien des déplacements des responsabilités ». Et d’insister : « Voilà qui contraste nettement avec les précédentes réformes de l’Etat ! »

Conciliateur : le PS prêt à élargir les négociations institutionnelles aux libéraux

Elio Di Rupo, président du Parti socialiste, s’est déclaré jeudi soir disposé à élargir les négociations institutionnelles à la famille libérale. « S’il faut élargir les négociations institutionnelles à d’autres partenaires, nous y sommes ouverts si cela peut permettre d’aboutir à une solution, a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse. Nous n’avons pas d’exclusive. La situation du pays est telle que nous devons laisser toutes les formules ouvertes. »

LeVif.be, avec Belga

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