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Vacances all inclusive : les hôtels condamnés à se réinventer

Mélanie Geelkens
Mélanie Geelkens Journaliste, responsable éditoriale du Vif.be

Le coronavirus a chamboulé les projets de vacances des Belges. Proximité, nature, location, voiture : les tendances pour cet été. Avant un retour à la normale? Probablement.

La dernière fois, c’était au Cap-Vert. Dans un hôtel où il y avait même un distributeur d’alcool (et pas des sous-marques locales ! ) dans les chambres. Pas grand-chose à visiter, sur cette île africaine venteuse. Par contre, beaucoup d’apéros à siroter. La prochaine fois ? Jocelyne ne sait pas encore. Peut-être une location de maison en France. Pas tellement son habitude, mais l’hôtel all in, elle préfère éviter cette année. Ou alors plus tard, après l’automne, si les vols reprennent, mais rien n’est sûr. La Tanzanie l’aurait tentée, son mari un peu moins. Ils ne sont pas près de retourner vers leurs destinations préférées, les Caraïbes ( » il paraît que le virus y est, maintenant « ) et l’Asie, qui les fait toujours hésiter. Mais c’est surtout l’idée de devoir porter des masques à la plage, de bronzer à côté de trop de gens, d’en croiser tant d’autres au restaurant qui ne les enthousiasme pas. Pas envie non plus de devoir rester bloqués à l’autre bout du monde, si la pandémie devait redémarrer.

C’est surtout l’idée de bronzer à côté de trop de gens qui ne les enthousiasme pas.

Ils ne devraient pas être les seuls à éviter les clubs de vacances, cet été. Ce modèle touristique est condamné à se réinventer : basé sur la règle du remplissage maximal, il est désormais devenu peu compatible avec la sacro-sainte distanciation sociale. Ces hôtels doivent désormais faire une croix sur les buffets au restaurant, les animations et soirées, certaines de leurs infrastructures… Les investissements sanitaires nécessaires pour rassurer les voyageurs éventuels vont perturber des établissements dont la rentabilité repose sur les économies d’échelle.

Les gros acteurs du secteur (Club Med, Pierre & Vacances…) ont progressivement commencé à rouvrir leurs villages à travers le monde, basant cette saison estivale sur le tourisme national et la quête d’une insouciance perdue durant ces mois confinés.  » Je pense que deux sentiments contradictoires vont s’affronter, prédisait Henri Giscard d’Estaing, PDG de Club Med, dans le magazine Le Point, en avril dernier. D’une part […] un sentiment d’incertitude qui appellera peut-être à la prudence dans les déplacements. Et, d’autre part, un autre sentiment, très lié au précédent, découlant de l’idée que tout est fragile et éphémère et qui, je crois, va se caractériser par une grande envie de vivre, de profiter du moment présent, à fond.  » Et de se positionner dans la veine de la seconde option. En Chine, dans les premiers clubs rouverts après la pandémie à la mi-avril, l’activité reprend progressivement. Contrôle de température à l’entrée, chambres réservées à d’éventuelles quarantaines, plats sous cellophane au restaurant… Plus tout à fait comme avant.

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