Une soixantaine d’arrestations lors d’une opération d’envergure à la gare du Midi

Une soixantaine de personnes ont été interpelées samedi dans et aux alentours de la gare du Midi, à Bruxelles, à l’occasion d’une opération d’envergure pour sécuriser le quartier, a indiqué Sarah Frederickx, porte-parole de la zone de police de Bruxelles-Sud. La ministre de l’Intérieur s’est d’ailleurs rendue sur place pour s’entretenir avec quelques agents.

La majorité des personnes interpelées l’ont été pour séjour illégal en Belgique. Outre une centaine d’agents de police, du personnel de l’Office des étrangers était également sur place. L’opération, qui a débuté samedi vers 10h00 du matin, doit se poursuivre jusqu’en soirée.

   Vendredi, la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden (CD&V), avait annoncé un plan d’action en trois axes pour améliorer la sécurité dans et aux abords de la gare du Midi, la plus grande du pays et porte d’entrée de nombreux voyageurs étrangers.

   La ministre de l’Intérieur s’est d’ailleurs rendue sur place samedi où elle a rencontré plusieurs agents de police déployés. « Pareille opération à un effet immédiat, mais nous ne pouvons pas le faire chaque jour« , a commenté la ministre, soulignant l’effort « énorme » ainsi consenti.

Des actions visibles

   « Après le signal de détresse lancé par la SNCB et la Région Bruxelles-Capitale, nous avons voulu mettre rapidement sur pied des actions visibles. Une solution durable est toutefois nécessaire pour résoudre les problèmes sur le long terme », a-t-elle ajouté, citant les problèmes de pauvreté, de logement, d’assuétude, de dégradations des infrastructures. « Ce sont des parties essentielles de la solution ».

   Plusieurs bourgmestres étaient également présents samedi lors de la visite de la ministre, comme celui de Saint-Gilles ou d’Anderlecht notamment. Ceux-ci ont profité de l’occasion pour demander à Mme Verlinden davantage de collaboration et plus de moyens.

   « Nous sommes occupés avec des recrutements complémentaires à la police », fait valoir la ministre. « De plus, la Région Bruxelles-Capitale reçoit déjà des moyens complémentaires pour la prévention. Je suis prête à tout réexaminer mais la réponse ne peut pas être +toujours plus de monde et plus de moyens+. Selon moi, il doit aussi être possible d’améliorer les collaborations ».

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