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Un nouveau chef pour les forces spéciales belges?

Le groupe des forces spéciales (SFG), une petite unité d’élite de l’armée belge qui s’est notamment illustrée en août dernier en Afghanistan, s’est doté mercredi d’un nouveau chef de corps, a-t-on appris de source militaire.

Le major Christophe (Chris) Comhair a été investi comme nouveau commandant du SFG lors d’une cérémonie militaire organisée – à l’abri des caméras – à la caserne de Heverlee (Louvain), en présence notamment de la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder.

Le député Théo Francken (N-VA), élu du Brabant flamand, a regretté mercredi matin en commission de la défense de la Chambre de ne pas avoir été invité, en s’adressant à Mme Dedonder (PS). Celle-ci lui a répondu qu’elle avait d’autres choses à faire que de s’intéresser aux invitations pour de telles cérémonies.

Cet officier néerlandophone issu des rangs para-commando a succédé au lieutenant-colonel Raphaël Bechet, un ingénieur francophone issu du même sérail, en fonction depuis le 12 juillet 2019, a-t-on précisé de même source.

Il s’est illustré à l’étranger

Le major Comhair, 41 ans, a rejoint le SFG en 2010. Il a participé à de nombreuses missions à l’étranger, au Liban, en Aghanistan à plusieurs reprises, en Irak (en 2016-2017) et plus récemment, en août dernier, à l’opération NEO (« non-combatant evacuation operation ») Red Kite – littéralement cerf-volant rouge en référence à ce jeu interdit sous un précédent règne des talibans – qui a permis d’évacuer plus de 1.400 personnes de Kaboul après le changement de régime Afghanistan

Le SFG, unité discrète par excellence a été le sujet d’une série de six reportages télévisés diffusée par la chaîne privée flamande VTM. L’un d’eux évoquait une intervention en Côte d’Ivoire, même si le pays n’est pas cité nommément – pour protéger l’ambassade de Belgique à Abidjan lors de la crise post-électorale de 2010-2011.

Le SFG compte officieusement quelque 130 personnes, dont un certain nombre – confidentiel – de membres pleinement opérationnels, pour la plupart issus des unités para-commandos, ainsi que désormais quelques femmes au sein d’une « capacité de développement profond » (ou « Deep Development Capability », DDC).

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