Pascal Wauters (46) a téléphoné trois fois le 6 juin au numéro d’urgence 112 en raison d’un malaise. Par trois fois, il n’a eu personne au bout du fil. Il est décédé le soir même à son domicile. Le parquet a ouvert une enquête, rapportent les quotidiens De Morgen, Het Laatste Nieuws et les titres de Mediahuis jeudi.
Pascal Wauters était revenu malade de son travail ce jour-là. Par trois fois en une heure et demie il a essayé de contacter les services d’urgence sans succès. Quelques jours plus tard, le corps de M. Wauters a été retrouvé, suite à l’inquiétude de ses proches. Selon le médecin légiste, il est décédé le 6 juin. « La cause de la mort est inconnue », affirme la famille. « Nous ne savons pas si les docteurs auraient pu l’aider. Mais qu’il n’ait pas reçu d’aide appelle à la réparation. »
Selon les Affaires intérieures, la centrale d’urgence de Flandre orientale a été débordée par les appels en raison des intempéries le 6 juin. Entre 20 et 23 heures près de 523 appels ont été enregistrés. « Mais que cet homme n’ait pas été aidé est inacceptable », font savoir les Affaires intérieures qui ont ouvert une enquête. « Notre objectif est que les appels bénéficient d’une réponse dans les cinq secondes. » Selon les syndicats, toutes les centrales sont en sous-effectifs.
Il est inacceptable qu’un homme soit décédé après avoir appelé en vain à trois reprises le 112, a estimé jeudi le ministre de l’Intérieur Jan Jambon sur la VRT-Radio, annonçant une solution en vue pour ce type de problème. Lorsque les centrales sont surchargés par des éléments qui se produisent localement, les appels seront déviés vers d’autres centrales de sorte que l’appelant puisse être secouru, a-t-il expliqué, admettant qu’une telle annonce ne pourrait guère consoler la famille de la victime.
