La présidente de l’Open Vld Gwendolyn Rutten n’a pas été charmée lundi matin par les paroles de Bart De Wever appelant à la formation d’un « front flamand » face aux « ukases » du PS. « Former un front, c’est du vocabulaire guerrier. L’Open Vld ne marche pas là-dedans », a-t-elle réagi via Twitter. Le président du CD&V Joachim Coens n’est pas enthousiasmé lundi par l’idée d’un « front » flamand, mais tient aussi à mettre en garde le PS: « s’ils continuent de rendre impossible une majorité côté flamand, c’est un gros problème ».
L’Open Vld était justement visé, entre autres, par les paroles du président des nationalistes flamands. Le parti libéral flamand a déjà « plié », estime l’Anversois, qui appelle au contraire les formations du Nord à se serrer les coudes pour éviter un gouvernement « de gauche ». Les partenaires de la N-VA au gouvernement flamand sont bien sûr ses cibles: le CD&V et l’Open Vld, qui « trahiraient » leurs engagements de l’accord de gouvernement flamand s’ils montaient dans un exécutif fédéral avec les socialistes, menace encore Bart De Wever.
https://twitter.com/RuttenGwendolyn/status/1229360659172876291Gwendolyn Ruttenhttps://twitter.com/RuttenGwendolyn
Front vormen is oorlogstaal. Daar doet @openvld niet aan mee. Wij kiezen voor samenwerking. Niet tegen de anderen maar voor een beter België in alliantie samen met @MR_officiel @GLBouchez
— Gwendolyn Rutten (@RuttenGwendolyn) February 17, 2020
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Gwendolyn Rutten ne se dit pas impressionnée. « Nous choisissons la collaboration. Pas contre les autres, mais pour une meilleure Belgique, en alliance avec le MR », ajoute-t-elle le même jour.
Le CD&V s’est penché lundi en bureau de parti sur la délicate situation politique au fédéral, après la démission de Koen Geens vendredi en tant que chargé de mission royale. « Malgré le langage du PS et notre déception, je préfère ne pas parler de ‘fronts’ ou utiliser du vocabulaire guerrier », a indiqué Joachim Coens lundi à l’issue du bureau de son parti. « Nous avons fait de notre mieux pour chercher une majorité stable avec une majorité des deux côtés de la frontière linguistique ».
Le refus du PS de s’allier à la N-VA rend impossible un gouvernement qui soit majoritaire côté néerlandophone. Une « Vivaldi » reste théoriquement possible. « Nous ne mettons aucun veto, mais nous avons la conviction qu’une majorité (côté flamand, NDLR) est une condition importante pour avoir un gouvernement pleinement valable, avec un programme valable », répète inlassablement le CD&V, encore lundi via la voix de Joachim Coens.
A 15h00, le Roi entamera ses consultations des présidences de parti, avec en premier Maxime Prévot (cdH), puis Meyrem Almaci (Groen) à 16h00 et Bart De Wever (N-VA) à 17h00.