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Thierry Giet :  » Le numéro 1 du PS, c’est moi, jusqu’en 2014 « 

Le président du Parti socialiste, Thierry Giet, réaffirme son autorité face aux rumeurs qui le donnent bientôt en partance. « J’irai au bout de mon mandat », soutient-il.

Thierry Giet, c’est un peu l’anti-Philippe Moureaux. Autant le second peut se montrer brutal et coupant, autant le premier cultive la pondération et le sens du compromis. Le sénateur molenbeekois, marxiste devant l’éternel, ne dédaigne ni la provoc ni l’outrance. Le député liégeois, au contraire, professe un pragmatisme d’airain, au risque de la langue de bois.

Le Vif/L’Express : Vous êtes président « faisant fonction » du Parti socialiste, tandis qu’Elio Di Rupo reste le président en titre. Pourquoi cette curieuse répartition des rôles ? Thierry Giet : Au mois de décembre, le pays était dans les turbulences. On sortait d’une crise dramatique. La priorité était d’apaiser le pays. Il y avait aussi les élections communales du 4 octobre qui se profilaient à l’horizon. Ce n’était pas le moment de perdre du temps en organisant des élections internes.

Aujourd’hui, qui est le premier homme du PS : Elio Di Rupo ou Thierry Giet ?
Moi, je suis au boulevard de l’Empereur comme président du parti et je joue mon rôle comme tel.

Donc le numéro 1, c’est vous ?
Oui. Bien sûr. C’est comme ça que je le vis, et c’est comme ça, je crois, que les autres mandataires socialistes le vivent.

Le PS pourrait-il procéder, après les élections communales, à une élection interne pour désigner un « vrai » président ?

La question ne se pose pas. Je suis là pour terminer le mandat.

Quoi qu’il arrive, vous resterez au boulevard de l’Empereur jusqu’en 2014 ? Oui. En tout cas, moi, depuis le début, je m’inscris dans cette perspective-là. La décision du bureau, c’est celle-là.

Le ministre wallon de l’Economie, Jean-Claude Marcourt, n’a pas exclu de réévaluer la situation après le scrutin communal.
Je pars avec l’idée de terminer mon mandat en 2014, pas avant. J’aurai la mission de mettre le parti en ordre de marche pour les élections communales, mais aussi pour les élections fédérales et régionales de 2014, ô combien importantes.

Le gouvernement fédéral a décidé de renforcer le contrôle des chômeurs et de diminuer le montant de leurs allocations tous les six mois. Ces décisions, elles vous déplaisent et vous les acceptez parce qu’elles vous ont été imposées par les partis libéraux et centristes ? Pas d’ambiguïté : ce ne sont pas nos mesures ! Ce n’est évidemment pas en secouant les chômeurs qu’on va créer de l’emploi. Le vrai problème, il est de créer des emplois. Oui, il faut de la rigueur budgétaire. Par la passé, nous avons participé à des gouvernements qui ont diminué considérablement la dette publique. Mais au-delà de ça, il faut de la relance, pour créer de l’emploi. Et j’insiste : il est exclu que les travailleurs et les allocataires sociaux payent ce plan de relance.

Entretien : François Brabant

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