Sri Lanka: manifestation monstre à Colombo contre le président Rajapaksa © belga

Sri Lanka: manifestation monstre à Colombo contre le président Rajapaksa

(Belga) Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi à Colombo contre le président du Sri Lanka Gotabaya Rajapaksa, accusé d’être responsable d’une crise économique sans précédent, même le patronat exprimant désormais son profond mécontentement.

Répondant à des appels sur les réseaux sociaux, les protestataires ont parcouru la promenade du front de mer du quartier de Galle Face, dans le centre de Colombo, en brandissant des drapeaux sri-lankais et des pancartes réclamant le départ du chef de l’État. Il s’agissait de la manifestation de loin la plus massive à avoir lieu depuis le début du mouvement de protestation, selon des journalistes de l’AFP ayant couvert l’ensemble du mouvement de contestation. Le défilé s’est déroulé pacifiquement, mais les forces anti-émeutes, équipées de canons à eau et de gaz lacrymogènes, ont pris position devant le siège de la présidence, située sur le parcours de la manifestation. Les Églises anglicane et catholique du Sri Lanka avaient elles aussi appelé à manifester. Le cardinal Malcolm Ranjith, le chef des catholiques du pays, a lui-même pris la tête d’un cortège à Negombo, dans la banlieue nord de Colombo. Le patronat, qui avait pourtant soutenu M. Rajapaksa lors de ses campagnes électorales, s’est joint au mécontentement général. Dans un communiqué conjoint, 23 fédérations industrielles, représentant une grande partie du secteur privé sri-lankais, ont appelé à un changement de gouvernement, estimant que des millions d’emplois étaient menacés par la crise. Le Sri Lanka, un pays de 22 millions d’habitants, traverse une profonde crise économique, marquée par des pénuries d’aliments et de carburants, des coupures d’électricité, une inflation galopante et une dette abyssale. Le gouvernement a reconnu qu’il s’agit de la pire crise économique depuis l’indépendance en 1948 et a demandé l’aide du Fonds monétaire international (FMI), mais les négociations pourraient durer jusqu’à la fin de l’année. (Belga)

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