Le 13 septembre, La Wallonie confirme la découverte d’un foyer de peste porcine africaine à Etalle, en province de Luxembourg. Si la maladie n’est pas dangereuse pour l’homme, elle s’avère très contagieuse et fatale pour les animaux.
L’origine de l’épizootie interpelle, puisqu’elle survient à des centaines de kilomètres des cas observés en Europe de l’Est. Une filière d’importation de gibier de chasse ? Un aliment contaminé et jeté aux abords d’une forêt ? Cette dernière piste est considérée comme la plus probable. Entre-temps, des mesures radicales sont prises aux niveaux régional et fédéral pour tenter d’endiguer l’épizootie et rassurer les importateurs étrangers : outre des interdictions de nourrissage et de circulation dans un périmètre de 63 000 hectares, le ministre fédéral de l’Agriculture, Denis Ducarme, ordonne préventivement la mise à mort de 6 000 porcs d’élevage dans la zone concernée. Une mesure controversée et coûteuse, puisque le pays a déjà alloué plusieurs centaines de milliers d’euros en compensation.
Le 23 novembre, la Wallonie instaurait une zone de vigilance supplémentaire de 23 000 hectares. A ce jour, la peste porcine est loin d’être endiguée, ni même à son pic, tandis que les associations environnementales pointent la responsabilité des chasseurs, au regard de la densité problématique du gibier qui s’est accru avec le nourrissage artificiel.