
Rentrée de la FGTB wallonne: la « dictature du capitalisme », mère de tous les maux
Il était beaucoup question de crise énergétique, de crise tout court et de « dictature du capitalisme », mardi soir, dans l’enceinte de la Bourse de Namur où la FGTB wallonne a symboliquement choisi de faire sa rentrée politique.
« Aujourd’hui, c’est dramatiquement simple: les gens ne peuvent plus payer leur facture. Il ne faut pas être devin pour comprendre que cette situation quasi insurrectionnelle finira mal sans une intervention massive des autorités », a d’emblée attaqué le secrétaire général de la FGTB wallonne, Jean-François Tamellini, alors que de nombreux ministres, fédéraux et régionaux, se pressaient dans le public.
« Il faut bloquer les prix de l’énergie. D’autres pays le font. Suivons-les » et « luttons contre la toute puissance des multinationales qui prennent en otage les États », a-t-il poursuivi.
Pour la FGTB wallonne, l’heure est donc venue de redonner « les rênes des secteurs stratégiques aux pouvoirs publics ». « Les libéraliser était une bombe à retardement. Si le public ne reprend pas la main, nous subirons des crises à répétitions à cause d’un système qui se nourrit de ces crises », a ajouté le responsable du syndicat socialiste.
« La vraie cause de l’inflation, c’est la spéculation issue du système libéral. Le point de départ de tout, c’est la mauvaise répartition des richesses engendrée par cette même politique libérale », a-t-il encore asséné.
C’est dans ce contexte que la FGTB a prévu de descendre dans la rue le 21 septembre puis le 9 novembre afin de « défendre le pouvoir de vivre dignement ». « Ceux qui nous traitent d’irresponsables sont ceux pour qui le dialogue se résume à ‘face je gagne, pile tu perds’. Nous savons négocier, nous savons faire des compromis mais nous ne nous soumettrons jamais à la dictature du capitalisme », a prévenu Jean-François Tamellini.
« Nous sommes conscients que la situation budgétaire de la Wallonie est précaire et qu’il faut s’y atteler. Mais pas au détriment des services publics », a-t-il par ailleurs souligné en appelant la Région à sortir « du chantage des agences de notation ».
Autre ligne rouge du syndicat: l’indexation. « On n’y touchera pas; pas même pour les salaires les plus élevés car ils contribuent aussi à la sécurité sociale. Si l’on veut parler d’équité, c’est à travers la fiscalité », selon le secrétaire général de la FGTB wallonne.
« Pour relever la tête, il faut résister et il faut des contre-pouvoirs forts. Si nous partageons ce rêve commun d’une société plus juste et solidaire, c’est maintenant qu’il faut agir », a-t-il conclu.
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