FGTB General secretary Thierry Bodson delivers a speech at a national demonstration of socialist (ABVV-FGTB), christian (ACV-CSC) and liberal (ACLVB-CGSLB) unions, defending purchasing power and demanding an amendment to the 1996 wage standards law that regulates wage developments in Belgium, Monday 20 June 2022, in Brussels. BELGA PHOTO JONAS ROOSENS

Rentrée de la FGTB wallonne: la « dictature du capitalisme », mère de tous les maux

Le Vif

Il était beaucoup question de crise énergétique, de crise tout court et de « dictature du capitalisme », mardi soir, dans l’enceinte de la Bourse de Namur où la FGTB wallonne a symboliquement choisi de faire sa rentrée politique.

« Aujourd’hui, c’est dramatiquement simple: les gens ne peuvent plus payer leur facture. Il ne faut pas être devin pour comprendre que cette situation quasi insurrectionnelle finira mal sans une intervention massive des autorités », a d’emblée attaqué le secrétaire général de la FGTB wallonne, Jean-François Tamellini, alors que de nombreux ministres, fédéraux et régionaux, se pressaient dans le public.

   « Il faut bloquer les prix de l’énergie. D’autres pays le font. Suivons-les » et « luttons contre la toute puissance des multinationales qui prennent en otage les États », a-t-il poursuivi.

   Pour la FGTB wallonne, l’heure est donc venue de redonner « les rênes des secteurs stratégiques aux pouvoirs publics ». « Les libéraliser était une bombe à retardement. Si le public ne reprend pas la main, nous subirons des crises à répétitions à cause d’un système qui se nourrit de ces crises », a ajouté le responsable du syndicat socialiste.

   « La vraie cause de l’inflation, c’est la spéculation issue du système libéral. Le point de départ de tout, c’est la mauvaise répartition des richesses engendrée par cette même politique libérale », a-t-il encore asséné.

   C’est dans ce contexte que la FGTB a prévu de descendre dans la rue le 21 septembre puis le 9 novembre afin de « défendre le pouvoir de vivre dignement ». « Ceux qui nous traitent d’irresponsables sont ceux pour qui le dialogue se résume à ‘face je gagne, pile tu perds’. Nous savons négocier, nous savons faire des compromis mais nous ne nous soumettrons jamais à la dictature du capitalisme », a prévenu Jean-François Tamellini.

   « Nous sommes conscients que la situation budgétaire de la Wallonie est précaire et qu’il faut s’y atteler. Mais pas au détriment des services publics », a-t-il par ailleurs souligné en appelant la Région à sortir « du chantage des agences de notation ».

   Autre ligne rouge du syndicat: l’indexation. « On n’y touchera pas; pas même pour les salaires les plus élevés car ils contribuent aussi à la sécurité sociale. Si l’on veut parler d’équité, c’est à travers la fiscalité », selon le secrétaire général de la FGTB wallonne.

   « Pour relever la tête, il faut résister et il faut des contre-pouvoirs forts. Si nous partageons ce rêve commun d’une société plus juste et solidaire, c’est maintenant qu’il faut agir », a-t-il conclu.

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