© Belga

Réforme des pensions : match de ping-pong entre Milquet et Bacquelaine

Le ministre des Pensions, Daniel Bacquelaine, a maintenu jeudi en début de soirée ses chiffres sur la pension des enseignants. Il répond de la sorte à la ministre de l’Education de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Joëlle Milquet, qui lui avait elle-même répondu plus tôt dans la journée, après que M. Bacquelaine eut déjà, la veille, rectifié des déclarations de Mme Milquet, quelques heures avant le vote de la réforme des pensions dans le secteur public.

« Le ministre Bacquelaine confirme les chiffres repris dans son communiqué de presse de ce matin. Il souhaite mettre fin aux troubles créés par la ministre de l’enseignement de la Communauté française à l’égard des enseignants », a déclaré le cabinet du ministre fédéral dans un communiqué.

M. Bacquelaine confirme donc que les enseignants qui commenceront à travailler directement après leurs études devront au maximum travailler un an et demi à trois ans et demi de plus. « Ces calculs tiennent bien entendu compte de l’ensemble des réformes (suppression de la bonification pour diplôme et augmentation des conditions d’âge et de durée de carrière).

De plus, les enseignants conservent la possibilité de prendre un congé préalable à la pension (DPPR) ». « On est loin des chiffres fantaisistes et alarmistes de la ministre! », ajoute-t-il. Mercredi, en fin de journée, Mme Milquet, a dénoncé « l’allongement honteux » des fins de carrières des enseignants qui, selon elle, devront travailler jusqu’à six années de plus.

Elle a pointé du doigt la fin progressive de la bonification des années d’études supérieures dans le calcul des carrières des profs, qui retardera à terme leur retraite de deux à quatre ans, ainsi que le recul de l’âge minimal pour les départs à la retraite anticipés, soit deux ans de plus encore, selon elle.

Mais selon M. Bacquelaine (MR), Mme Milquet (cdH) a oublié de tenir compte de la majoration de carrière – préservée par la réforme – dont bénéficient les enseignants pour le calcul de la carrière minimale exigée pour partir en pension anticipée. Après 24 heures et quatre communiqués, les deux ministres ont donc maintenu leur position respective.

Contenu partenaire